Améliorer les fonctions neurologiques après un AVC. Interview FRM#136

Interview paru dans Recherche & Santé n°136
La revue de la Fondation pour la Recherche Médicale – octobre 2013

136couv

 

Le Pr Jean-Louis Mas est directeur de l’équipe de recherche « Accidents vasculaires cérébraux : déterminants du pronostic et apport de l’imagerie » au sein du Centre de Psychiatrie et Neurosciences (Unité Inserm U894). Il est aussi chef du service Neurologie et de l’Unité Neurovasculaire de l’hôpital Sainte-Anne à Paris.

 

Quelle est l’incidence actuelle des accidents vasculaires cérébraux ?
Jean-Louis Mas : Chaque année, 130 000 Français sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Un an après, on constate qu’environ un tiers d’entre eux est décédé : l’AVC est la 3e cause de décès chez l’adulte en France. Parmi les survivants, 40 % gardent des séquelles qui induisent une perte d’autonomie. Il s’agit surtout de paralysie et/ou d’aphasie (problèmes d’élocution). Ces chiffres ont beaucoup évolué ces vingt dernières années. Le développement des unités de soins intensifs neurovasculaires et les progrès de la prise en charge lors de la phase aigue de l’AVC ont permis de baisser de façon très importante la mortalité. Les séquelles ont elles aussi beaucoup diminué. En revanche, le nombre d’AVC continue d’augmenter chaque année car, même si la prévention s’est améliorée, la population vieillit et l’âge reste le premier facteur de risque.

Les messages de prévention auprès du grand public jouent-ils leur rôle ?
Jean-Louis Mas : Sans aucun doute. Plus le grand public est informé et plus il y a aura de patients pris en charge à temps. Lors d’un AVC, chaque minute compte : face à un changement brutal de l’élocution, une faiblesse d’une partie du corps, une paralysie d’un bras ou du visage, il faut appeler immédiatement le 15, même si les signes semblent régresser spontanément. Par ailleurs, l’identification et la prise en charge des facteurs de risque s’est beaucoup améliorée : hypertension, troubles cardiaques mais aussi tabac, sédentarité …

Lire en pdf

Les commentaires sont fermés.