Septembre 2012 – Journal de l’Institut Curie n°91
Le collectif est l’un des moteurs essentiels de la recherche. Qu’il s’agisse d’experts qui travaillent ensemble, de scientifiques issus d’horizons différents qui se réunissent pour enrichir leurs réflexions, de jeunes chercheurs qui rencontrent et apprennent au contact des plus confirmés… Mais pas question de rester enfermé dans une tour d’ivoire, la recherche avance parce qu’elle est soutenue par la société civile, et aussi interrogée par elle. Un collectif ouvert sur l’extérieur donc.
C’est en faisant avancer la recherche que l’on fera reculer le cancer. Telle pourrait être l’une des devises de l’Institut Curie qui œuvre au quotidien pour soigner les malades mais aussi pour accroître les connaissances en matière de prévention, de diagnostic et de traitements des cancers. Ces actions s’articulent autour de deux maîtres mots : ouverture et efficacité, qui font partie des valeurs affichées par l’Institut Curie au côté de l’humanité, de l’innovation et du partage.
De multiples soutiens financiers
Les chercheurs de l’Institut Curie sont impliqués dans de nombreux programmes de recherche nationaux ou internationaux. Le concours de financements publics et privés est une réalité quotidienne. Cette politique financière de diversification des ressources permet notamment de diminuer les risques et de garantir une recherche indépendante.
Les Programmes incitatifs et coopératifs sont financés par des fonds propres provenant de dons. Ainsi le Dr Gudrun Schleiermacher mène un vaste programme de recherche sur le neuroblastome grâce à la Fondation Annenberg (voir encadré) : « Le neuroblastome est une tumeur solide fréquente chez l’enfant. Seulement 30 à 40 % des malades échappent aux métastases ou à la récidive 5 ans après le diagnostic. Il est urgent d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques, déclare la chercheuse. Il y a quelques années, la famille de l’un de nos jeunes patients nous a mis en relation avec la Fondation Annenberg. Son soutien financier nous permet d’utiliser des technologies très sophistiquées mais aussi très couteuses, de faire analyser les résultats par des personnes aux compétences diverses mais aussi d’employer quelqu’un qui se consacre à plein temps à la gestion du projet avec une interaction forte entre recherche fondamentale et clinique. » Et le Dr Schleiermacher de souligner la grande liberté laissée par la Fondation Annenberg.