Cystite, la galère des antibiotiques

Article paru dans 60 millions de consommateurs juillet-août 2023 /

Depuis janvier 2020, les pharmaciens sont autorisés, dans certaines conditions, à délivrer des antibiotiques aux femmes souffrant d’une infection urinaire simple. Une pratique encore peu répandue et largement perfectible. 

Douleurs et brûlures au moment d’uriner, parfois accompagnées d’envies fréquentes et impérieuses d’aller aux toilettes, les symptômes d’une infection urinaire sont bien connus des femmes. Et pour cause, 60 % d’entre elles ont au moins une cystite au cours de leur vie, 10 % en ont au moins une dans l’année et 44 % de celles ayant contracté une cystite en développeront une seconde dans l’année. En théorie, ces femmes peuvent depuis 3 ans obtenir un traitement antibiotique directement en pharmacie, sans ordonnance. En pratique, c’est encore beaucoup trop rare.

Dans 70 à 95 % des cas, l’infection est due à la bactérie E. coli. Il arrive qu’elle guérisse spontanément en 24h à 48h, surtout si l’on boit beaucoup pour favoriser l’évacuation du germe dans les urines. Dans le cas contraire, l’antibiotique de référence est la fosfomycine trométamol (Monuril® et génériques) en une seule prise. Un traitement qui a l’avantage d’être facile à prendre et contre lequel il existe très peu de résistance bactérienne.

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