Dossier : les AVC (accidents vasculaires cérébraux) FRM#145

Dossier sur les accidents vasculaires cérébraux paru dans Recherche & Santé n°145 – La revue de la Fondation pour la Recherche Médicale – janvier 2016

 

frm-145d

EXTRAIT :

Si les symptômes s’arrêtent, alors il n’y a plus de risques.
FAUX Il peut s’agir d’un accident ischémique transitoire (AIT), c’est-à-dire une interruption momentanée de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Les symptômes sont similaires à ceux d’un AVC mais durent quelques minutes à moins d’une heure et la récupération est ensuite complète. Cependant il ne faut pas prendre cela à la légère, et réagir exactement comme s’il s’agissait d’un AVC en appelant immédiatement le 15 ou le 112 : en effet, 30 % des AVC sont précédés d’un AIT. Une prise en charge neurovasculaire est donc indispensable !

Avoir mal à la tête peut être un signe d’AVC
VRAI Parmi les symptômes possibles d’un AVC, il peut y avoir un mal de tête brutal, intense et surtout inhabituel par rapport à ce que l’on ressent couramment si on est migraineux ou que l’on souffre fréquemment de céphalées. Ce mal de tête hors du commun doit être pris au sérieux, particulièrement s’il est accompagné d’autres signes évocateurs, comme des troubles de la vision.

L’AVC est inévitable.
FAUX Les facteurs de risque d’un accident vasculaire cérébral sont aujourd’hui bien connus, et pour certains d’entre eux il est possible d’agir et donc de minimiser les risques. Les principales mesures de prévention sont : contrôler l’hypertension artérielle, ne pas fumer (et pour les femmes, ne pas associer tabac et certains contraceptifs hormonaux), prévenir et/ou contrôler le diabète, lutter contre l’hypercholestérolémie qui peut être à l’origine d’athérosclérose, éviter le surpoids et pratiquer une activité physique régulière. Par ailleurs, les personnes souffrant de fibrillation auriculaire doivent être vigilantes quant à leurs traitements. En effet, on estime que 15 % des AVC sont causés par ce trouble du rythme cardiaque, et le risque augmente avec l’âge : la fibrillation auriculaire serait à l’origine d’un tiers des AVC après 60 ans.

Les séquelles d’un AVC sont irréversibles.
FAUX L’AVC n’est pas une fatalité ! On sait aujourd’hui que le cerveau est capable de récupérer voire de compenser les séquelles, grâce à la plasticité cérébrale. L’objectif de la rééducation est de stimuler cette plasticité. De nombreuses études ont ainsi montré que les patients qui bénéficient d’une prise en charge adaptée après leur AVC, notamment dans une unité neurovasculaire, ont plus de chance de récupérer. Concrètement il s’agit, selon les besoins du patient, de séances d’orthophonie, de kinésithérapie et d’ergothérapie. Si les séquelles sont persistants, cette prise en charge permet une réadaptation, c’est-à-dire de faciliter certaines tâches malgré les déficits neuromoteurs.

Après un AVC, les troubles de l’humeur ou la dépression sont plus fréquents.
VRAI Ce qui est le cas pour n’importe quel maladie ou accident grave l’est encore plus pour un AVC. Le choc de l’événement et de ses conséquences peut provoquer des troubles de l’humeur et/ou une dépression. Mais dans le cas d’un AVC, le fait même que des structures cérébrales aient été endommagées peut aussi être à l’origine de tels troubles, dans ce cas on parle de dépression lésionnelle (liée aux lésions cérébrales). Même si aujourd’hui l’état actuel des connaissances ne permet pas de distinguer ce qui est lié aux circonstances de ce qui est provoqué par des lésions, on estime qu’après un AVC, près de la moitié des patients connaissent un épisode dépressif.

 

Lire l’intégralité du dossier en pdf

couv145

Les commentaires sont fermés.