Article paru dans « Femme actuelle » n°2056 février 2024 /
De plus en plus fréquentes avec l’âge, les tendinites de l’épaule doivent être prises en charge grâce à des antidouleurs et des séances de rééducation. L’opération, elle, doit rester une exception.
En 2022, plus de 7 000 opérations de l’épaule de type acromioplastie ont été réalisées en France chez des plus de 40 ans, dont 58 % chez des femmes souffrant d’une tendinite de l’épaule. Un chiffre beaucoup trop important selon la Haute Autorité de Santé (HAS) qui a tiré le signal d’alarme à l’automne dernier. Elle en a aussi profité pour rappeler les bonnes pratiques face à une douleur de l’épaule non traumatique, un motif de consultation très courant et dont la fréquence augmente avec l’âge.
Un vieillissement naturel des articulations
En l’absence de blessure ou rupture des tendons, la principale cause de douleur à l’épaule chez l’adulte est appelée tendinopathie de la coiffe des rotateurs : « la douleur se fait ressentir au niveau du galbe de l’épaule et peut irradier dans le bras. Elle survient en général quelques heures ou quelques jours après un effort inhabituel comme du jardinage, du bricolage ou le port de charges lourdes », explique le Dr Jordane Saunier, rhumatologue à Lyon, et chef de projet du rapport de la HAS à ce sujet. En cause, un vieillissement naturel des tendons qui peut s’accélérer si l’on souffre de diabète, que l’on fume ou que l’on a un métier manuel. « Dans plus de la moitié des cas, si l’on évite les gestes qui font mal et avec l’aide de médicaments antalgiques, ces douleurs disparaissent d’elles-mêmes en quatre à six semaines », signale le rhumatologue.
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