Enquête parue dans « Cheval magazine » n°628, mai 2024 /

Une étude internationale conduite en collaboration avec des chercheurs indigènes américains bouleverse ce que l’on croyait savoir de l’histoire récente du cheval sur le continent nord-américain. Quand le savoir autochtone contredit le récit des colonisateurs…
Le cheval est par excellence l’animal qui symbolise la conquête du Nouveau Monde et la naissance des États-Unis. Il fût l’allier précieux des conquistadors, des pionniers et des cowboys. Il est aussi une figure essentielle de l’union sacrée entre les peuples autochtones – ceux qu’il était coutume d’appeler avant les Indiens d’Amérique -, et la Nature. Qui d’ailleurs n’a jamais rêvé de grandes galopades dans les plaines de l’Ouest en regardant un western ? Ou d’être un sioux et de mener une vie nomade en symbiose avec son cheval ? Mais ce que nous ignorions jusqu’à l’année dernière et une publication dans la très sérieuse revue Science, c’est que derrière ces images d’Épinal se cachait une version erronée de l’histoire moderne du cheval en Amérique, une histoire écrite et imposée par les colonisateurs blancs alors que les indigènes, eux, en contaient une bien différente… Grâce à une vaste étude scientifique, menée en collaboration avec des chercheurs autochtones américains sous la direction du chercheur français Ludovic Orlando (lire plus loin), nous en savons désormais plus sur les origines de cette relation si particulière en les premières nations d’Amérique et le meilleur ami de l’homme.
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