Article paru dans le hors-série 60 Millions de Consommateurs « Mal de dos, les remèdes efficaces » décembre 2019 /
C’est un mal extrêmement fréquent, mais dans les causes sont dans la grande majorité des cas inconnues. Il existe en effet une très grande variété de facteurs qui peuvent provoquer des douleurs, et celles-ci peuvent être de différents types.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le mal de dos est la première cause d’invalidité dans le monde. Il touche toutes les classes sociales et tous les âges. Chaque année, plus de 60 millions d’années de vie en bonne santé seraient ainsi perdues, et l’impact économique de cette pathologie a augmenté de 54 % depuis 1990.
Une situation que l’on retrouve évidemment en France, où l’Assurance Maladie a mené une vaste enquête sur le sujet en 2017. Le constat est sans appel : « 93 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà eu des problèmes de dos principalement localisés au niveau des lombaires pour 81 % d’entre elles. »
Le problème c’est qu’il est très difficile d’identifier la cause d’un mal de dos. Comme l’écrivaient en 2018 des chercheurs danois dans une série d’articles sur les lombalgies parus dans The Lancet : « Dans la très grande majorité des cas, la douleur n’est pas spécifique et il n’est pas possible d’en déterminer l’origine. » Il n’en existe pas moins une multitude de facteurs de risques, liés à notre anatomie et à nos habitudes de vie, qui eux sont bien connus et permettent de comprendre la nature des différentes douleurs. La connaissance de ces facteurs de risque est aussi le meilleur moyen pour mettre en place des actions de prévention.
Une anatomie complexe
Le dos est un ensemble anatomique complexe qui s’étend de la tête au bassin et qui est mobile dans les trois dimensions. La pièce maitresse en est bien évidemment la colonne vertébrale, ou rachis. Elle est constituée de 24 vertèbres (de haut en bas : sept cervicales, douze thoraciques et cinq lombaires) auxquelles s’ajoutent des vertèbres soudées, ou « fausses » vertèbres, qui constituent le sacrum et le coccyx. Entre chaque vertèbre, la mobilité est assurée par un disque intervertébral et deux articulations postérieures, constitués de cartilage qui joue un rôle d’amortisseur. Pour maintenir en place ces articulations, des ligaments intervertébraux. La mise en mouvement est assurée par de nombreux muscles qui sont rattachés à la colonne par des tendons. Situés tout le long de celle-ci, les muscles spinaux (en arrière) et les psoas (en avant) jouent quant à eux le rôle des tuteurs ou contreforts, alors que les muscles abdominaux et fessiers maintiennent en position le bassin et le bas du dos.
…/…