Article paru dans le hors-série de « 60 millions de consommateurs » sur la santé des femmes – janvier 2024 /
Près de 4 femmes sur dix souffrent d’ostéoporose en France. Un chiffre qui serait sous-estimé, selon les experts qui s’accordent à dire que la politique française de dépistage et de prévention n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les chiffres sont éloquents : d’après l’Inserm, 39 % des femmes de 65 ans sont atteintes d’ostéoporose, et cela grimpe même à 70 % après 80 ans. Quant aux conséquences, on dénombre plus de 484 000 fractures dues à cette pathologie osseuse chaque année, principalement de la hanche (col du fémur), des vertèbres (on parle aussi de tassements vertébraux) et du poignet. D’ici dix ans, la population vieillissant, cela pourrait même atteindre 610 000 fractures/an. « Mais on parle plus de prévention des maladies cardiovasculaires que de dépistage et de prise en charge de l’ostéoporose. Alors qu’en France, près de 25 % des personnes décèdent dans l’année qui suit une fracture de la hanche, quand la mortalité après un infarctus du myocarde n’est que de 15 % (pour une incidence comparable, ndlr) », s’insurge le Pr Julien Paccou, rhumatologue au CHU de Lille. Comment expliquer ce sombre constat ? Les experts s’accordent à dire que la politique française de dépistage et de prévention n’est pas à la hauteur des enjeux. Pour les femmes, une fois de plus, le message est clair : elles doivent réclamer d’être dépistées.
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