Dossier paru dans Sciences & Avenir n°893 été 2021 /
Cinq questions pour comprendre la peau et le soleil
Si la lumière naturelle est essentielle à notre organisme, trop s’exposer au soleil accélère le vieillissement cutané et augmente le risque de certaines maladies.
1/Peau et soleil, quelles sont les interactions ?
Le soleil est essentiel à notre santé ! Grâce à lui, notre organisme synthétise de la vitamine D, indispensable au bon fonctionnement de notre système immunitaire, de nos muscles et notre squelette, et synchronise aussi notre horloge biologique. Mais certains rayons peuvent avoir des effets néfastes. Les ultra-violets de type UVA pénètrent facilement le derme où ils activent la mélanine provoquant ainsi un bronzage rapide mais de courte durée. Le problème, c’est qu’ils accélèrent le vieillissement de la peau et augmentent le risque de cancers cutanés. Quant aux UVB, filtrés par les nuages ou une vitre, ils pénètrent peu l’épiderme mais le brûlent facilement, ce sont eux les responsables des coups de soleil. Les risques liés au soleil dépendent de la durée d’exposition et de l’incidence des rayons : plus le soleil est haut dans le ciel, et plus la quantité de rayons UV reçue par la peau est importante. C’est pourquoi il faut éviter de s’exposer entre 12 h et 16 h. Par ailleurs, plus on a la peau, les yeux et les cheveux clairs, et plus il faut être prudent et opter une crème solaire avec un indice élevé.
2/Pourquoi le soleil accélère t’il le vieillissement cutané ?
Ce sont surtout les UVA qui accélèrent le vieillissement cutané : ils altèrent les fibres de collagène et d’élastine présentent dans la peau et favorisent ainsi la formation de rides et ridules. Des tâches pigmentées peuvent aussi apparaître de façon permanente sur les zones les plus exposées (visage, mains, bras, décolleté). Mais nous ne sommes pas tous égaux face au vieillissement cutané : des facteurs génétiques peuvent influencer notre susceptibilité ainsi que certaines habitudes de vie (le tabac principalement). Certaines pratiques esthétiques, comme des injections de toxine botulique ou d’acide hyaluronique, peuvent freiner ce phénomène. Mais cela n’a qu’un effet temporaire d’une part, et ne constitue absolument pas une protection contre les effets du soleil ! Il est même vivement déconseillé de s’exposer dans les deux à trois mois qui suivent de telles injections.
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