Des ARN à l’assaut du cholestérol
Paru le 01/01/2005 dans La Recherche n°382 à la page 22 (537 mots)
Faire baisser le taux de cholestérol grâce à des « ARN interférents » ? C’est possible, du moins chez la souris. Un premier succès qui n’empêche pas la prudence avant de parler d’application thérapeutique chez l’homme.
C’est la première preuve expérimentale que la technique d’interférence par ARN fonctionne in vivo chez un mammifère : la société de biotechnologies allemande Alnylam est parvenue à faire baisser le taux de LDL-cholestérol – le « mauvais cholestérol » – chez des souris grâce à des ARNsi si pour « small interference » [1]. S’ils apportent là une démonstration séduisante de l’intérêt thérapeutique de l’interférence par ARN six ans à peine après sa découverte chez l’animal, il reste beaucoup de questions en suspens.