Cheval Star n°272 rubrique savoir – mai 2014
L’opération d’un cheval, ça se prépare ! Avant, mais aussi après, il se passe des choses importantes pour prendre le moins de risques possibles.
Sauf en cas d’urgence vitale, on n’opère jamais un cheval sans une préparation minutieuse. Parce qu’une chirurgie, ce n’est pas un geste ordinaire ! Le plus souvent, il s’agit d’une castration (quand elle n’est pas pratiquée sur un cheval debout simplement sous tranquillisant) ou de soigner une blessure accidentelle.
Tout commence par une consultation avant l’opération. Le vétérinaire et le responsable de l’anesthésie vérifient que tout est en ordre : le cheval doit être vermifugé et vacciné contre le tétanos, il doit être en bon état général (en dehors de ce pour quoi il va être opéré). On fait aussi des analyses de sang pour vérifier que son foie et ses reins marchent bien : ce sont eux qui vont éliminer les produits de l’anesthésie après l’opération. Le vétérinaire doit avoir toutes les informations possibles sur l’organe qu’il va opérer (examens médicaux, radiographies etc…)
Le jour J, on arrête de nourrir le cheval 6 heures avant l’opération, puis on le déferre et on lave ses sabots à l’eau de Javel. Un pansage complet est effectué avec éventuellement une douche au savon antiseptique, et on nettoie très minutieusement l’endroit qui va être opéré. Une petite aiguille est placée dans une veine de l’encolure pour injecter la première anesthésie. Le cheval est alors emmené dans un box spécial, c’est là qu’il va s’endormir et où il se réveillera ensuite.
Pendant toute l’opération, l’anesthésiste surveille grâce à des machines que le rythme cardiaque et la respiration du cheval sont normaux pendant que le vétérinaire opère. Une petite pince est placée sur sa langue pour surveiller le taux d’oxygène dans le sang (chez l’homme, c’est une pince avec une petite lumière rouge placée au bout d’un doigt).
Une fois la chirurgie terminée, on va surveiller le cheval jusqu’à ce qu’il se réveille. Il ne faut surtout pas qu’il se fasse mal en se levant. C’est un moment très délicat car certains chevaux supportent mal l’anesthésie. S’il s’agit d’une opération légère, le cheval peut recommencer à manger deux à quatre heures après, puis rejoindre son écurie le lendemain. Mais si c’est plus important, ou que des soins sont encore nécessaires, alors il peut rester plusieurs jours sous surveillance à la clinique vétérinaire.