Dossier : Allergies, quand le système immunitaire fait fausse route. FRM#102

Dossier sur les allergies paru dans Recherche & Santé n°102
La revue de la Fondation pour la Recherche Médicale – avril 2005

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EXTRAITS :

Allergènes aériens
La lutte contre des ennemis invisibles
L’air que l’on respire, à l’intérieur comme à l’extérieur, contient une quantité infinie d’éléments microscopiques qui peuvent provoquer une allergie. On distingue les allergènes aériens en 2 grandes catégories : les allergènes de l’environnement intérieur comme les acariens, les animaux et les moisissures, et les allergènes de l’environnement extérieur tels que les pollens et certaines moisissures. Les acariens sont sans conteste les champions : à eux seuls, ils seraient responsables de 70 à 80 % des asthmes allergiques chez les enfants ! Face aux allergènes aériens, il n’est pas toujours évident de mettre en place des mesures d’éviction, car l’ennemi est invisible ! Par ailleurs, la mise en place des mesures d’hygiène qui permettent par exemple de limiter la présence d’acariens dans la literie peut ne pas toujours être efficaces quant aux symptômes allergiques (rhinite, asthme). C’est ainsi le cas chez des adultes qui ont un long passé d’allergiques ou qui fument. Mais l’éviction reste particulièrement efficace chez les enfants.

Dermatite atopique de l’enfant
Une maladie en pleine expansion
Eczéma constitutionnel, dermite du nourrisson, dermatite atopique… autant de noms qui désignent la même chose : des lésions cutanées qui grattent et qui se retrouvent préférentiellement sur les joues, dans les plis des coudes et des jambes. Il y a une trentaine d’années, moins de 5 % des nourrissons présentaient une dermatite atopique. Aujourd’hui ils seraient près de 20 % ! On sait depuis peu que cette affection cutanée mélange des mécanismes d’hypersensibilité immédiate et retardée et qu’elle peut impliquer des allergènes divers : alimentaires, voire aériens. « Les lésions irritantes doivent être traitées le plus rapidement possible pour éviter les plaies et les surinfections dus au grattage et soulager l’inconfort de l’enfant et de ses parents. Les applications locales de corticoïdes constituent la pierre angulaire du traitement. On y adjoint volontiers des émollients (crèmes hydratantes) pour diminuer la sécheresse de la peau », explique Pierre Scheinmann, chef du service de pneumologie et allergologie pédiatrique à l’hôpital Necker Enfants Malades (Paris).

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