3/10/2014 – Essentiel Santé Magazine /
Environ 10 % des femmes sont concernées par l’endométriose. Cette maladie, liée à la muqueuse de l’utérus et qui passe parfois inaperçue, peut aussi s’avérer plus grave.
L’endométriose est-elle une maladie fréquente ?
Il n’est pas facile de répondre à cette question car il n’existe pas de statistiques officielles à ce sujet, ni d’études épidémiologiques à grande échelle. Cependant, on estime que dans la population générale, environ une femme sur dix est touchée. Cette maladie, qui ne provoque parfois aucun symptôme, peut malheureusement aussi être source de douleurs aiguës, et même provoquer une infertilité.
Qu’est-ce que l’endomètre et quel est son rôle dans l’endométriose ?
L’endomètre est la muqueuse interne de l’utérus. Chaque mois, il se développe sous l’effet du cycle hormonal, afin d’accueillir un éventuel embryon, puis se résorbe et s’évacue (lorsque la fécondation n’a pas eu lieu) en provoquant des saignements (les règles).
Chez les femmes atteintes d’endométriose, des tissus semblables à ceux de l’endomètre se développent dans d’autres régions de l’organisme. Cela peut être à proximité de l’utérus, dans le muscle utérin lui-même ou au niveau des ovaires, plus rarement dans le reste du corps, comme la cavité abdominale, le colon ou les poumons. Ce tissu, bien qu’éloigné de l’utérus, va réagir chaque mois aux variations hormonales des ovaires, comme le fait l’endomètre, et se mettre à saigner au moment des règles. Mais ce sang n’est pas évacué et va créer des adhérences dans les tissus où il est situé !
Quelles sont les origines de cette maladie ?
Les causes précises de cette maladie restent, à ce jour, inconnues mais il existe plusieurs hypothèses :
– la migration de cellules de l’endomètre par voie sanguine, suite à un acte chirurgical (césarienne, curetage…) ;
– la migration par le sang menstruel, qui peut refluer dans la cavité abdominale.
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés, notamment l’hérédité : si on a une sœur ou une mère atteinte d’endométriose, le risque est multiplié par 10 à 15 par rapport au reste de la population. Des règles très abondantes peuvent également augmenter ce risque.
Quels sont les principaux symptômes ?
Le plus souvent, ce sont les douleurs pelviennes (dans le bas ventre) parfois très aiguës qui surviennent, soit de façon épisodique, au moment des règles, ou peuvent être permanentes. Elles se révèlent parfois quelques mois après l’arrêt la pilule.
Enfin, il arrive que l’endométriose soit découverte au cours d’un bilan médical cherchant l’origine d’une infertilité, alors même que la patiente ne se plaint d’aucune douleur.