Article paru dans « Ça M’Intéresse Santé » spécial Femmes – 3e trim 2020 /
Pas besoin d’être enceinte pour consulter une sage-femme. Si vous êtes en bonne santé, elle peut assurer votre suivi gynécologique de la puberté jusqu’à après la ménopause, et vous prescrire des examens si nécessaire.
En 2018, ils étaient 2 795 gynécologues médicaux à exercer en France, soit moins de 1 pour 10 000 femmes de plus de 15 ans. Un chiffre qui devrait baisser de plus de 20 % d’ici 2030. Qui apour prendre le relais et assurer la santé gynécologique des femmes ? Les sages-femmes, qui sont de plus en plus nombreuses en dehors des maternités et qui depuis quelques années ont vu leurs compétences largement s’étendre. Elles peuvent désormais assurer le suivi gynécologique de toutes les femmes en bonne santé, de la puberté jusqu’après la ménopause. Sage-femme est une profession médicale à part entière, reconnue au même titre que les médecins et les chirurgiens-dentistes. D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé a décrété 2020 « année des sages-femmes dans le monde ». L’occasion pour Ça M’Intéresse de présenter l’étendue de leurs compétences.
La grossesse de A à Z
La première mission des sages-femmes est d’accompagner les femmes durant et après leur grossesse, et même avant puisqu’elles peuvent réaliser l’examen de préconception, comme le recommande la Haute Autorité de Santé. L’occasion de vérifier les antécédents, réaliser un examen général et gynécologique, prescrire un dépistage des infections sexuellement transmissibles et la détermination du groupe sanguin, et s’assurer que les vaccinations sont à jour (depuis 2016, les sages-femmes sont autorisées à vacciner toutes les femmes, les nouveau-nés et les personnes de l’entourage d’une femme enceinte ou d’un bébé) et de conseiller une supplémentation vitaminique. Elles ont par la suite le droit de réaliser les échographies de surveillance des 1er, 2ème et 3ème trimestres. Mais pour effectuer les examens spécifiques, tels que le dépistage de la trisomie 21 (mesure de la clarté nucale) et estimer la date de début de grossesse (mesure de la longueur cranio-caudale), elles doivent alors obligatoirement avoir un diplôme d’échographie gynécologique et obstétricale.
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