2 avril 2012 – ActuSoins
Faute de médicaments développés spécifiquement pour les enfants, le personnel soignant doit jongler avec les galéniques. Réduire les doses en fonction du poids n’est pourtant pas la solution.
Fractionner les comprimés, diluer les solutions, disséquer gélules et suppositoires… Dans les services pédiatriques, il est souvent nécessaire de mettre la main à la pâte avant de pouvoir administrer un produit thérapeutique.
Face au manque criant de médicaments développés spécifiquement pour les enfants, l’hôpital est démuni et les solutions adoptées ne sont que des pis allers. Considérer l’enfant comme un adulte miniature est extrêmement simpliste, voire risqué, et ce pour plusieurs raisons.
Des spécificités anatomiques
Chez l’enfant, et à fortiori un bébé, les organes n’ont pas la même proportion que chez l’adulte. Par exemple chez un nouveau-né, le cerveau constitue plus de 10 % du poids total alors qu’il ne représente que 2 % du poids de l’adulte.
De même pour le foie, proportionnellement beaucoup plus gros chez un enfant. Plus volumineux donc demandant plus d’oxygène pour fonctionner, ces organes bénéficient d’une alimentation sanguine plus importante chez l’enfant, cela signifie que les principes actifs qui circulent dans le sang s’y retrouvent en plus forte proportion.