Reportage paru dans « CFDT magazine » n°501 mars 2024 /
150 000 touristes se pressent chaque année au sommet du Pic du Midi. Là-haut, à 2 877 m d’altitude, le regard embrasse toute la chaîne des Pyrénées, de la Catalogne jusqu’au Pays Basque. Les plus chanceux, qui ont attendu jusqu’à 18 mois pour réserver l’une des 15 chambres d’hôtel du Pic, y vivent une expérience unique au plus près de la Voie Lactée. Depuis dix ans, le Pic est en effet labellisé Réserve Internationale de Ciel Étoilé.
Mais le Pic est aussi un site scientifique unique en son genre. Depuis 150 ans, on y observe les étoiles bien sûr, mais aussi le soleil, l’atmosphère, les particules cosmiques, la météo, la faune et la flore, et depuis peu la pollution atmosphérique et l’évolution du climat. Les travaux de 1 200 chercheurs et étudiants toulousains dépendent ainsi des instruments déployés au Pic. Pour les aider, des techniciens se relayent là-haut 24h sur 24 et 365 jours par an pour assurer maintenance et fonctionnement des équipements scientifiques, dont 8 coupoles d’observation astronomique.
Plusieurs fois menacés de fermeture, le Pic du Midi espère pérenniser son modèle unique à mi-chemin entre sciences et tourisme. En devenant un établissement public de coopération culturel (EPCC) pour se mettre à l’abri d’opérateurs touristiques privés, et en obtenant son classement au patrimoine mondial de l’Unesco.
…/…