Article paru dans le hors-série n°221 de 60 millions de consommateurs en octobre 2021 /
Acariens, moisissures, métaux lourds, perturbateurs endocriniens… À y regarder de plus près, la composition de la poussière domestique à de quoi inquiéter quant aux risques pour notre santé.
Lutter contre la poussière qui s’accumule dans nos intérieurs est une version moderne du mythe de Sisyphe, un éternel recommencement ! On pourrait croire alors qu’il s’agit d’une simple considération esthétique, d’une habitude de tatillon du ménage. Mais de récentes études scientifiques obligent à regarder la poussière d’un nouvel œil : elle pourrait avoir des effets néfastes pour notre santé. Mieux vaut donc ne pas la laisser s’accumuler. Et choisir les bonnes armes pour lutter contre, afin que le remède ne soit pas pire que le mal.
À l’origine de la poussière
À chaque maison et à chaque saison sa poussière. En effet sa composition dépend du climat, des habitudes de vie et de l’aménagement intérieur, notamment les matériaux de construction et d’ameublement. À vue d’œil, elle renferme surtout des débris textiles, des poils d’animaux domestiques et une quantité non négligeable de peau morte. Un être humain en perd en effet environ un gramme par jour. De fait, la poussière contient aussi des acariens – et leurs déjections -, car ils se nourrissent de ces cellules mortes. D’autres êtres vivants peuplent d’ailleurs la poussière : à la faveur d’une humidité favorable dans les pièces d’eau et la cuisine, des moisissures peuvent s’y développer facilement. Il peut y avoir aussi des débris d’insectes morts et des résidus alimentaires. Enfin, il faut aussi compter sur les particules fines qui proviennent de produits de combustion (cheminée, poêle à bois, chaudière, fumée de cigarette, encens et bougies, etc.).
La poussière est aussi le reflet de l’environnement extérieur. D’après une étude de l’Université d’Arizona publiée en 2009, plus de la moitié de la poussière domestique provient de l’extérieur, par infiltration ou transportée par les vêtements et les chaussures. On y trouve ainsi des pollens, de la terre, des résidus végétaux etc. pour les environnements ruraux, ou plutôt des microparticules de goudron, de plastique et résidus issus des gaz d’échappement et d’éventuelles installations industrielles pour les plus urbains.
…/…