Pur-sang arabe : l’athlète modèle

Cheval Magazine n°451 rubrique Race – juin 2009

Beaucoup l’admirent pour sa beauté, mais le pur-sang arabe est surtout un véritable athlète né pour galoper sur des longues, et des courtes distances. Ces dernières années, l’engouement pour l’endurance a permis à cette race de trouver un second souffle en France.

Ces 30 dernières années, le pur-sang arabe est certainement la race qui a connu le plus fort développement dans notre pays : alors qu’on comptait seulement 81 immatriculations en 1976, il y a désormais environ 1300 naissances par an depuis 2000. Et quantité rime avec qualité puisque depuis quelques années les pur-sang arabes français sont parmi les meilleurs mondiaux tant en course qu’en endurance alors même que notre pays n’est que le 3ème éleveur mondial, après les Etats-Unis et l’Australie. C’est certainement parce que le pur-sang arabe français rayonne dans le monde entier que le Quatar est devenu sponsor officiel de la plus grande course de galopeurs au monde, qui a lieu chaque année à Paris (voir encadré). La forte demande pour nos arabes, et plus particulièrement pour les chevaux d’endurance français qui sont très appréciés des pays du Moyen-Orient, favorise le développement de l’élevage. Celui-ci est d’ailleurs en pleine effervescence. En cause, l’évolution du stud-book et de la gestion de la race dans notre pays, mais aussi la mise à la reproduction pour la première fois au monde, d’un étalon clone de champion…

Un cheval rustique proche de l’homme

Quand on ne connaît pas l’arabe, la caricature est facile : on les traite de top-modèles ou de poupées de salon parce qu’il existe des championnats réservés aux arabes dits de show, où ils ne sont jugés que sur leurs modèles et allures. D’autres pensent qu’ils ne sont bons qu’à courir. Pourtant, « le pur-sang arabe est un cheval polyvalent, à la fois beau, sportif et avec un bon mental. C’est aussi une race très rustique qui côtoie l’homme depuis des millénaires », résume Michèle Labonne qui élève des pures souches égyptiennes depuis 40 ans (élevage Orient Arabians). D’ailleurs nombreux sont les éleveurs qui soulignent ce travail de sélection sur le caractère, rappelant que l’arabe est un cheval sensible mais surtout très intelligent. « L’arabe apprend très vite, c’est un cheval fin, très réceptif, il faut donc prendre garde à ne pas faire d’erreur durant ses premières années. Mais passées ces précautions, il est adapté à tout type d’équitation, même aux cavaliers débutants », remarque Didier Rivière (élevage Nomad Al Arab).

À cause des arabes de show, on a l’image d’une race fragile. Mais c’est complètement faux ! Les pur-sang arabes sont des animaux capables d’affronter des conditions de vie très rustiques. D’ailleurs, la plupart des éleveurs, où qu’ils soient en France, les laissent toute l’année au pré. Certains chevaux sont même capable de briller dans ces deux disciplines qui semblent pourtant éloignées : c’est le cas d’Harmattan Othello, un étalon maintes fois primé en show puis castré à l’âge de 5 ans et classé élite à 6 ans lors des finales nationales d’endurance l’année dernière à Uzès ! …/…

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