Quand la peur de bouger fait mal

Article paru dans le hors-série de 60 millions de consommateurs n°213 paru en mars 2022 /

La kinésiophobie, ou peur du mouvement, est un facteur important de chronicité du mal de dos. Savoir la dépister et la prendre en charge correctement est essentiel pour aider les patients, même si cela reste encore assez marginal en France.

Après une blessure, une intervention chirurgicale, ou lorsqu’existe une douleur, certaines personnes appréhendent l’activité physique voire de simples gestes du quotidien : c’est ce que l’on appelle la kinésiophobie, littéralement la peur du mouvement. Or on le sait, face au mal de dos, « le bon traitement, c’est le mouvement », comme le rappelle régulièrement l’Assurance maladie. Même s’il existe aujourd’hui des outils pour la diagnostiquer et différentes méthodes pour la prendre en charge, cette peur du mouvement reste encore trop souvent ignorée par la médecine de ville. Alors que l’Ordre National des Masseurs-kinésithérapeutes n’hésite pas à communiquer sur les actions possibles en rééducation face à la peur du mouvement.

Gare au cercle vicieux

« La kinésiophobie regroupe trois composantes : la peur de la douleur, la peur du mouvement qui induit une douleur présente ou anticipée, et la peur du mouvement qui pourrait entrainer une blessure ou une aggravation de la lésion actuelle », explique Arnaud Delafontaine, kinésithérapeute-ostéopathe et interne en médecine physique réadaptation. Cela peut être dû à des fausses croyances ou de la mésinformation véhiculées par les médias, l’entourage et certains intervenants de santé. D’autres facteurs augmentent le risque d’apparition de ces craintes comme le sexe (les hommes sont plus à risque), l’âge, la mauvaise connaissance de ses propres capacités physiques, un état anxieux ou des troubles émotionnels préexistants.

…/…

Lire la suite en pdf

Les commentaires sont fermés.