Article paru dans le hors-série 60 millions de consommateurs n°140S de mai-juin 2023 /
Il existe des solutions pour éviter qu’une douleur post-chirurgicale ne perdure et devienne chronique. Anesthésistes et médecins de la douleur ont récemment émis des recommandations pour qu’elles soient plus largement et correctement mises en œuvre.
Avoir mal après une intervention chirurgicale est normale, et même assez fréquent. Sur les dix millions d’opérations qui ont lieu chaque année en France, environ 60 % des patients ressentent par la suite une douleur significative. Ce qui est anormal, et constitue un problème de santé publique, c’est lorsque cette souffrance persiste et devient chronique. C’est le cas pour un tiers des opérés. Et pour 5 à 10 %, elle devient même une maladie à part entière qui altère la qualité de vie. D’après le Livre blanc de la douleur post-opératoire, publié l’année dernière par la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) et la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD), les douleurs chroniques post-chirurgicales représentent ainsi une consultation sur cinq dans les Centres d’étude et d’évaluation de la douleur. C’est beaucoup trop, alors même qu’il existe des moyens de les prévenir.
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