Cheval Star n°218 rubrique Savoirs – octobre 2009
Tous les cavaliers savent que les chevaux ont une excellente mémoire. Mais on sait aussi qu’ils ne voient pas tout à fait comme nous. Alors comment se fabriquent-ils une banque de souvenirs visuels ? Sont-ils différents des nôtres ?
Au galop, le cheval s’approche de l’obstacle, il rassemble son énergie pour prendre son élan car l’obstacle qui est devant lui est un large oxer. Il le saute aisément sans toucher les barres. Mais comment a t’il fait pour savoir qu’il fallait passer une telle largeur ? La réponse se trouve au croisement de sa vision et de son cerveau : dans sa banque d’images, là où il stocke tous ses souvenirs visuels. À force de s’entraîner avec son cavalier, il sait bien faire la différence entre une simple barre verticale et un large oxer et il adapte donc sa vitesse et son élan pour prendre le meilleur appel possible. Pour le cheval, la mémoire visuelle est très importante.
Reconnaître les lieux où il vit, les personnes qui s’occupent de lui, les chevaux qu’ils côtoient au quotidien, ce qui peut représenter un danger pour lui, etc. C’est crucial pour un cheval. Pour cela, il doit être capable de se fabriquer des souvenirs visuels et ensuite d’aller les rechercher dans sa mémoire au bon moment, pour adapter son comportement en fonction de ce qui se présente à lui.
Grâce à sa très bonne mémoire visuelle, le cheval est capable de repérer très vite les changements, même très petits, dans son environnement. C’est vital pour lui, car c’est grâce à cela qu’il peut, dans la nature, détecter un prédateur ou un danger…/…
