Les séquelles cognitives des grands prématurés
Paru le 01/03/2005 dans La Recherche n°384 à la page 22 (597 mots)
Pour les grands prématurés, la prise en charge à la naissance progresse plus vite que le suivi à long terme : près de la moitié d’entre eux présentent des séquelles neurologiques ou cognitives une fois en âge d’être scolarisés.
Avec un poids de naissance de seulement 240 grammes après 25 semaines de gestation, une fillette née en septembre 2004 détient le record du plus petit bébé jamais né et maintenu en vie. Un « exploit » dont les médias ont fait leurs choux gras. Au même moment, « l’affaire Charlotte Wyatt », une autre fillette née à 26 semaines, a elle aussi fait grand bruit : malgré les demandes de ses parents, un juge britannique a décidé qu’aucun acharnement thérapeutique ne serait pratiqué pour la maintenir en vie. S’ils font régulièrement la une des journaux, les grands prématurés moins de 26 semaines de gestation sont confrontés à une triste réalité. Grâce aux avancées de la médecine, des bébés de 22 à 25 semaines sont pris en charge. Mais rares sont ceux qui s’en sortent indemnes.