Article paru sur Apivia Prévention en mai 2021 /
Peur des araignées, des vomissements, de la foule, de prendre l’avion ou même des clowns… Il existe une très grande diversité de phobies. Mais plus que la cause elle-même, ce sont les répercussions sur la vie quotidienne qui doivent être envisagées. Car ce sont elles qui vont guider une éventuelle prise en charge médicale.
Avoir peur d’un chien très agressif, craindre de conduire pour la première fois sur l’autoroute, s’inquiéter avant un examen… Rien de plus normal ! La peur est une émotion qui nous permet de prendre conscience des dangers potentiels. Elle fait partie du panel de nos comportements habituels et nous aide à être plus vigilant quant à une situation. Mais lorsque cette peur est répétée et systématique face à un objet ou un événement, et que cela a des conséquences sur la vie quotidienne, on parle de phobie. On estime que 5 à 25 % de la population française souffrirait de phobie : c’est l’affection psychologique la plus fréquente.
Qu’est ce qu’une phobie ?
Ni caprice ni manque de contrôle de soi, la phobie est une crainte irraisonnée, irrationnelle et irrépressible face à un objet, une situation ou un lieu. Il s’agit d’une réaction de peur qui est exagérée et incontrôlable. Lorsque cela entraîne une souffrance, un évitement et/ou une modification durable des comportements, on considère qu’il s’agit d’une pathologie.
La phobie s’explique par une amplification du mécanisme normal de la peur. Celle-ci devient disproportionnée au regard des risques encourus. Tout se passe comme si cette peur empêchait le cerveau d’analyser correctement la menace et de contrôler les réactions de stress. Il y a donc bel et bien un mécanisme physiopathologique derrière la phobie, c’est à dire un dérèglement du fonctionnement normal de l’organisme.
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