Tics : ton cheval est il toqué ?

Cheval Star n°180 rubrique Savoirs – septembre 2006

C’est à cause du mode de vie qui leur impose l’homme que certains chevaux se mettent à avoir des tics. Si le problème est repéré rapidement et qu’on essaye d’y apporter une réponse, le tic peut disparaître en quelques semaines.

Tique ou tic ? Si tous les deux peuvent être dangereux pour un cheval, il ne faut pourtant pas les confondre ! Une tique est un petit animal d’à peine quelques millimètres qui s’accroche à la peau d’un plus gros animal pour lui sucer le sang. Un tic est un problème de comportement qui peut se manifester chez l’homme mais aussi chez le cheval. C’est un geste absurde et sans aucune utilité qui est répété de façon très régulière et toujours de la même façon.

Un tic peut avoir différentes origines, du coup, il y a presque autant de tics possibles que de chevaux ! En visitant une écurie, on peut quand même repérer les tics les plus fréquents : lorsqu’un cheval use la partie supérieure de la porte de son box en la rongeant avec ses dents, on appelle ça le tic à l’appui. Il est fréquent chez les chevaux qui restent trop longtemps dans leur box sans aucun contact visuel avec d’autres chevaux. Ils s’ennuient et ont besoin de vider leur trop plein d’énergie. On peut aussi voir des chevaux se balancer d’un antérieur sur l’autre en restant sur place. C’est ce qu’on appelle le tic de l’ours, ce comportement se manifeste en général lors d’une grande excitation, au moment de la distribution des rations par exemple. Plus rare, le tic à l’air se manifeste par un bruit étrange que le cheval fait en avalant de l’air, ramenant son menton vers son encolure.

Aujourd’hui, pour empêcher un cheval de tiquer, on utilise de plus en plus des moyens de contention. Par exemple des colliers spéciaux qui font mal à la gorge quand le cheval contracte son encolure lors d’un tic à l’air ou à l’appui. Mais la douleur n’est pas vraiment le meilleur moyen pour soigner. En faisant cela, on ne s’attaque pas à la cause du problème. Du coup, il arrive souvent que l’animal se mette à avoir à un autre tic, pour remplacer le premier ! Pour soigner un tic, il faut d’abord en chercher l’origine. Le cheval s’ennuie-t’il ? Ou bien vit-il en surnombre dans un pré trop petit ou souffre-t’il dans un milieu trop stressant ? Avec l’aide d’un vétérinaire, on peut ensuite essayer de modifier les conditions de vie pour tenter d’améliorer la situation. Souvenez-vous qu’un cheval qui tique est un cheval qui n’est pas bien dans sa tête. Il ne faut donc pas le laisser sans rien faire ! …/…

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