Article paru dans Sciences & Avenir n°912 de février 2023 /
Shampoings et produits divers, teintures, lotions contre la calvitie, traitements antipoux… nos cheveux sont l’objet de très nombreux soins ! Mais que savons-nous vraiment de leur efficacité ? Peut-on prévenir la chute de cheveux ?
L’alopécie touche un homme sur trois après 50 ans, mais aussi près d’une femme sur deux après 80 ans. Le plus souvent, elle a une origine hormonale, on parle d’alopécie androgénétique. C’est en effet la DHT, une molécule dérivée de la testostérone, qui stimule le métabolisme des follicules pileux et accélère la chute des cheveux. Il n’existe aucun moyen de prévenir ou stopper ce phénomène. Mais plusieurs traitements peuvent le ralentir. D’une part, les lotions au minoxidil, qui ralentissent les cycles des follicules pileux, mais peuvent provoquer des irritations. D’autre part le finastéride, qui se prend par voie orale et bloque la DHT. Initialement développé contre l’hypertrophie bénigne de la prostate, ce médicament a des effets indésirables non négligeables, comme un risque accru d’hypotension, de perte de la libido et de dépression. Les deux traitements peuvent être utilisés conjointement. Outre-Atlantique, un autre médicament a été autorisé par la FDA (Food and Drug Administration) en 2022 (oui), il s’agit d’un inhibiteur de JAK (pour Janus kinases), initialement mis au point pour traiter des maladies inflammatoires chroniques mais qui a aussi pour effet de stimuler la production de nouveaux cheveux. Enfin, quand la calvitie est déjà trop importante, seule une autogreffe de follicules pileux est envisageable.
…/…
