5 questions sur l’hygiène féminine

Article paru dans « Ça M’Intéresse Santé » – 3ème trim 2019 /

Soins lavants, lingettes, déodorants… les produits d’hygiène intime se multiplient. Mais sont-ils vraiment nécessaires ? Quels sont les bons gestes à adopter, et ceux à abandonner ?

Les produits d’hygiène intime s’utilisent quotidiennement.

FAUX Aucune étude scientifique n’a démontré l’intérêt des gels ou savons d’hygiène intime par rapport à un nettoyage de la vulve avec un simple savon sans savon (moins asséchant) suivi d’un rinçage à l’eau claire. Au contraire, l’excès d’hygiène liée à ces produits peut conduire à des irritations, voire un défaut de lubrification… Quant aux lingettes, elles sont anti-écolo et bourrées de produits chimiques (parfums, conservateurs…) ! Mieux vaut réserver l’usage de ces produits, soins apaisants par exemple, en traitement d’appoint lorsqu’on souffre d’irritation ou de sécheresse (mycose, ménopause…) 

Les petites filles doivent utiliser des produits d’hygiène intime.

FAUX Bien que les fabricants déclinent de plus en plus leurs produits pour les plus jeunes, il n’y a là non plus aucun argument scientifique en faveur d’une utilisation quotidienne. Apprendre aux petites filles à se laver correctement (eau et savon) et à toujours s’essuyer d’avant en arrière après être allée aux toilettes, est bien plus utile ! Et si ça gratte ou ça brûle, on peut utiliser une crème apaisante et surtout, chercher la vraie cause de l’irritation…

Les douches vaginales sont recommandées pendant les règles.

FAUX Utiliser une poire à lavement ou même le pommeau de douche pour introduire de l’eau dans le vagin est totalement contre-indiqué, même pendant la période des règles ou après un rapport sexuel. Ce geste « décape » la muqueuse vaginale en éliminant toutes les bonnes bactéries qui y résident naturellement, comme les lactobacilles. En déséquilibrant cette flore, appelée aussi microbiote vaginal, on augmente le risque d’infections (vaginoses). 

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