Article paru dans Sciences & Avenir n°896 paru en octobre 2021 /
La meilleure arme contre les infections hivernales, c’est la prévention, qui passe essentiellement par la vaccination et les gestes barrières. Mais mieux vaut aussi s’assurer d’avoir un système immunitaire au top de sa forme.
1/ Pourquoi faut-il se faire vacciner contre la grippe chaque année ?
Chaque hiver, l’épidémie de grippe touche deux à six millions de Français et fait plusieurs milliers de morts (hors situation sanitaire exceptionnelle comme en 2020-2021). Le vaccin antigrippal est aujourd’hui le meilleur moyen pour prévenir l’infection et surtout réduire le risque de complications voire de décès chez les personnes les plus fragiles. Or les souches de virus grippaux qui circulent naturellement dans les populations évoluent d’une année à l’autre, de sorte qu’il faut réactualiser régulièrement la composition du vaccin pour coller au plus près de la réalité virale. Voilà pourquoi il est absolument nécessaire de se faire vacciner chaque année, de préférence au début de l’hiver, si l’on veut être protégé. Pour les personnes les plus à risques, le vaccin est gratuit. Il s’agit des plus de 65 ans, des femmes enceintes, des personnes atteintes de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque, respiratoire ou rénale grave, déficit immunitaire…) et celles ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 40.
2/ Quels sont les liens entre activité physique et défenses immunitaires ?
De nombreuses études l’ont démontré, avoir une activité physique modérée et régulière diminue significativement le risque de tomber malade. En 2018, une étude britannique publiée dans Aging Cell révélait que des cyclistes amateurs de 55 à 79 ans ont un taux de certains types de lymphocytes T, l’un de nos remparts immunitaires, plus élevé que des personnes de 20 à 36 ans en bonne santé mais pratiquant peu ou pas de sport. Et comparés à des sédentaires du même âge, les sportifs amateurs ont un thymus en meilleure forme : c’est là notamment que sont produits ces lymphocytes T. Une autre étude, américaine et publiée en février dernier dans Nature, expliquait quant à elle que certaines cellules situées dans notre moelle osseuses perçoivent les pressions mécaniques provoquées par les mouvements du corps et en réponse, stimulent la production de lymphocytes. D’autres mécanismes sont certainement à l’œuvre, mais il reste à les découvrir.
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