Agnès Buzyn à la tête de l’INCa

novembre 2011, OncoMagazine – Éditions Springer

« L’INCa est un catalyseur d’énergie »

Le Pr Agnès Buzyn vient d’être nommée à la présidence du conseil d’administration de l’Institut National du Cancer. Elle remplace le Pr Maraninchi, parti à l’Afssaps. Professeur d’hématologie, Mme Buzyn est membre du conseil d’administration de l’INCa depuis 2009 et vice-présidente depuis octobre 2010. Elle est aussi présidente de l’Institut de Recherche et de Sûreté Nucléaire (IRSN) depuis 2008.

Quels axes souhaitez-vous donner à votre présidence de l’INCa ?
Toutes les actions de l’INCa se focalisent les patients et les acteurs de terrain. Nous devons être pragmatiques, concrets et exigeants et nos actions doivent être lisibles. Je souhaite que l’INCa démontre sa valeur ajoutée, qu’il fasse preuve d’innovation. Nous sommes financés par de l’argent public et portons une grande cause nationale, pour ces raisons, nos actions doivent être justifiées et évaluées. L’INCa plus que jamais se doit d’être un catalyseur d’énergie. Nous devons assurer la fin de la mise en œuvre du Plan Cancer 2009-2013, mais aussi préparer l’après, consolider nos missions. Pour cela, trois mots d’ordre : innovation, mobilisation, anticipation.

L’égalité d’accès aux soins est au cœur de l’actualité. Comment l’INCa intervient sur ce sujet ?
L’enjeu est même au-delà ! Il faut assurer l’égalité d’accès à des soins de qualité optimale. Il ne s’agit pas seulement que tous les patients soient pris en charge, mais bien plus que tous bénéficient de soins de qualité. Pour cela nous nous impliquons dans le développement de critères de qualité de prise en charge mais aussi sur la qualité des recommandations faites aux professionnels pour que soient intégrées les dernières innovations. Deux actions phares de l’INCa : le développement des plateformes hospitalières de génétique moléculaire, accessibles à tous les patients du territoire et prises en charge financièrement par l’INCa. Cela nous est envié dans le monde entier ! D’autre part les 16 sites labellisés de recherche précoce (CLIPP) où vont être testés les molécules les plus récentes. Reste cependant un point qui risque de devenir un facteur d’inégalité. Il s’agit de la démographie médicale. Nous risquons de manquer de radiothérapeutes, d’oncologues médicaux et d’anatomo-pathologistes. Il faut travailler avec les ARS, et les doyens pour rendre ces filières plus attractives.

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