12/11/2014 – Essentiel Santé Magazine /
L’épilepsie est une maladie neurologique qui reste encore mal connue du grand public et qui touche plus de 500 000 personnes en France, l’occasion de faire le point sur cette maladie aux symptômes très variables.
L’épilepsie touche particulièrement les personnes avant 20 ans et après 60 ans. Elle se caractérise par des décharges électriques anormales au sein de groupes de neurones, dans le cerveau. Mais plutôt que d’épilepsie, il est plus juste de parler des épilepsies, car la maladie prend sa source dans différentes zones du cerveau et se propage ensuite à d’autres zones, ce qui se traduit par de brèves périodes (totalement imprévisibles) pendant lesquelles une partie du cerveau s’emballe, comme victime d’un orage électrique ou d’un court-circuit.
Des manifestations variables
Les décharges électriques peuvent naitre et se diffuser dans les zones qui contrôlent la motricité, la cognition, mais aussi les émotions… ce qui donne des symptômes très différents. Si la crise débute dans le cortex auditif ou visuel, le patient peut ressentir des hallucinations auditives ou visuelles. Si les régions corticales, dites « associatives », sont touchées, cela provoque souvent des sensations de lévitation, des hallucinations, des pertes de mémoire voire une altération du langage… Si c’est une région sensorielle qui est concernée, la crise peut être déclenchée par certains stimuli comme une lumière clignotante, des bruits violents… Enfin, si la crise s’étend à un large territoire du cerveau, cela peut aller jusqu’à la perte de connaissance.
Plusieurs types de crises d’épilepsie
Selon la zone d’origine de la décharge électrique, on distingue plusieurs types de crises, et donc des formes différentes de l’épilepsie :
– Les crises focales ou partielles, qui n’affectent qu’une partie du cerveau, avec autant de symptômes que de points de départs potentiels de la crise. Elles sont souvent dues à une lésion cérébrale ou sont « cryptogéniques », c’est-à-dire que la cause est suspectée mais ne peut être prouvée.
– Plus rares, les crises dans tout le cerveau, ce sont les plus impressionnantes en terme de manifestation : tout le corps convulse et la personne perd connaissance. C’est ce que l’on appelait autrefois le « haut mal ».
– Les crises généralisées qui donnent des absences et se manifestent par une brève rupture de contact, une immobilité et une fixité du regard, touchent principalement les enfants et les adolescents. Les épilepsies généralisées de l’adulte sont souvent des épilepsies dont on ne connaît pas précisément la cause (idiopathiques), elles peuvent avoir une origine génétique et concernent des patients sans lésion cérébrale, dans la majorité des cas.
Les principaux risques liés à l’épilepsie sont dus à la gravité des crises et les conditions dans lesquelles elles surviennent et qui peuvent provoquer chutes, noyade, étouffement… L’épilepsie est malheureusement souvent associée à la dépression, car elle peut induire des déficits cognitifs (mémoire, perception…), ce qui nuit beaucoup à la qualité de vie des malades.