Hongre, qui es-tu ?

Cheval Star n°265 rubrique Savoirs – octobre 2013

Ils sont choisis par la grande majorité des cavaliers parce qu’ils auraient un caractère plus tranquille que les autres. Mais qui sont vraiment les hongres ?

Sur les terrains de concours, dans les écuries des centres hippiques ou même en randonnée, les hongres sont partout plus nombreux que les juments et surtout que les étalons. D’ailleurs, quand un cavalier souhaite acheter son premier cheval, il choisit le plus souvent un hongre. Pourquoi ? Parce qu’il serait plus tranquille, voire plus facile que les autres. Mais est-ce que ça veut dire qu’ils n’ont tout simplement pas de caractère ? Pas si sûr…

Un hongre, c’est un cheval mâle à qui on a coupé les testicules, ces petites boules situées entre ses jambes arrière qui fabriquent les spermatozoïdes. Résultat : il ne peut plus avoir de poulains. Sauf que ce n’est pas pour cette raison qu’on décide de les lui enlever. Les testicules produisent une hormone très importante appelée testostérone. C’est cette hormone qui fait qu’il se comporte comme un étalon. Et ça, ce n’est pas toujours facile à gérer pour un cavalier de loisirs qui veut un cheval docile et d’humeur égale tous les jours, ou même pour un cavalier de compétition qui souhaite avoir une monture au top tous les week-ends, quels que soient les autres chevaux qu’ils croisent.

Mais, ne pas être un mâle ne signifie pas que l’on n’est pas un cheval ! Comme les autres équidés, un hongre est capable de ressentir des émotions. D’ailleurs, certains scientifiques pensent que les hongres, surtout s’ils ont été castrés très jeunes, peuvent être plus émotifs que les autres chevaux. Les bonnes comme les mauvaises expériences, il s’en souvient. Simplement, son humeur risque moins de faire des bonds s’il croise un étalon ou une jument. Mais tout ce qu’il a vécu étant petit, et vit encore chaque jour, a une influence sur son tempérament. On a donc tort de croire qu’il suffit d’enlever les testicules d’un cheval pour en faire une monture imperturbable. Mieux vaut s’intéresser aux conditions dans lesquels il a été élevé puis débourré, et à la relation que l’homme a su mettre en place avec lui. Éleveurs, dresseurs, soigneurs, vétérinaires et surtout cavaliers ont bien plus d’effet sur le comportement d’un cheval qu’une paire de testicules ! …/…

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