Cheval Star n°231 rubrique Savoirs – décembre 2010
Faire la différence entre ce qui est hérité et ce qui s’apprend ou s’acquiert au fur et à mesure de la vie d’un cheval est très utile pour les éleveurs et les cavaliers. Et cela vaut aussi bien pour le comportement que les aptitudes physiques.
« Ce cheval ne pourra jamais sauter correctement, son père avait un très mauvais coup de saut » ou bien « ça ne m’étonne pas que cette jument soit une vrai carne, sa mère est un pur sang »… Qui n’a jamais entendu ça dans l’écurie ? Avec de telles affirmations, on ne laisse aucune chance aux chevaux ! Comme si le poids de la génétique était définitif. Pourtant on sait bien aujourd’hui que les liens entre l’inné et l’acquis sont plus subtils que ça.
Pour les éleveurs, connaître précisément ce qui se transmet de génération en génération chez les chevaux est évidemment très utile ! Pourtant les recherches scientifiques sur ce point sont assez rares. Du coup, les éleveurs travaillent un peu de façon empirique, et cela fait des millénaires que cela dure. À l’inverse, il est évidemment crucial pour les cavaliers et tous ceux qui « utilisent » les chevaux, de savoir ce qu’on peut leur faire apprendre et acquérir comme capacité tout au long de leur vie. Il n’empêche que démêler l’inné et l’acquis est très difficile ! Regarde la taille d’un cheval, elle dépend bien sûr de celles de ses parents mais aussi du bon déroulement de sa croissance, c’est-à-dire de son alimentation et de son état de santé lors de ses premières années…/…