La vaccination, un pour tous, tous pour un

Dossier paru dans Recherche & Santé n°164 – La revue de la Fondation pour la Recherche Médicale – automne 2020 /

Vaccination : un pour tous, tous pour un

La vaccination est le moyen de prévention le plus efficace pour protéger individus et populations contre certaines maladies infectieuses graves. Mais mettre au point un vaccin est un processus long et complexe, et les enjeux actuels sont nombreux : améliorer les vaccins existants et en développer de nouveaux pour faire face aux maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes. 

S’il est un produit médical qui ne laisse personne indifférent, ce sont bien les vaccins ! Jamais il n’y a eu une si grande attente pour de nouveaux vaccins, contre le SARS-CoV-2 évidemment, mais aussi les virus VIH ou Zika. Et en même temps, un sentiment de défiance se développe partout dans le monde contre des vaccins qui ont pourtant permis de sauver des millions de personnes depuis des dizaines d’années. Cette ambivalence existe même en France, mère-patrie de la vaccination en quelque sorte puisque c’est Louis Pasteur qui en a théorisé et appliqué le concept à la fin du 19ème siècle. Ainsi, en 2005, 90 % des Français avaient une opinion favorable au sujet des vaccins, contre 75 % en 2016 selon Santé publique France. Aujourd’hui, la recherche publique française est très active dans ce domaine. Mais malgré une abondance de découvertes et de brevets, elle manque de moyens financiers pour mener à bien le développement complet de nouveaux vaccins.

Induire une protection durable

Les vaccins sont des médicaments préventifs contre les maladies infectieuses. Le principe consiste à inoculer à une personne en bonne santé une bactérie ou un virus rendu inoffensif, ou simplement un ou des fragments de celui-ci, pour que l’organisme apprenne à le reconnaître et développe des défenses immunitaires contre lui. Si la personne est un jour réellement en contact avec le microbe naturel, son organisme sera déjà prêt pour le combattre efficacement : elle ne tombera pas malade ou beaucoup moins que si elle n’avait pas été vaccinée. Dans le cas des maladies infectieuses transmissibles, le vaccin protège celui qui est vacciné mais aussi les autres. Car si une part importante de la population est vaccinée, cela freine d’autant la circulation du microbe et donc diminue le risque pour les personnes non vaccinées, par exemple les nouveau-nés, les personnes fragiles ou ceux ayant un contre-indication à la vaccination. Cette stratégie a déjà permis d’éliminer la variole dans le monde, et pourrait bientôt conduire à la disparation de la polio.

…/…

Lire en ligne

Les commentaires sont fermés.