Le CBD et le cheval

Article paru dans « Cheval Magazine » n°622 novembre 2023 /

À fumer, à manger, à infuser, à étaler sur la peau… mais aussi à donner à nos animaux de compagnie, le CBD est partout ! Mais avec un certain flou réglementaire et beaucoup d’incertitudes scientifiques… On tente de faire le point.

  1. Qu’est-ce que le CBD ?

Il existe de nombreuses variétés de chanvre, ou cannabis. Certaines sont sélectionnées pour leurs fibres, intéressantes dans les industries textile et alimentaire. D’autres pour leur teneur en tétrahydrocannabinol ou THC, une substance psychoactive interdite chez nous mais tout de même appréciée régulièrement par plus de 10 % des Français ! Et celles qui contiennent du cannabidiol ou CBD, une molécule sans effet psychotrope mais à qui l’on prête de nombreuses vertus. Le CBD aurait en effet un effet relaxant, antiinflammatoire et stimulerait aussi l’appétit. Aujourd’hui on trouve de plus en plus de produits contenant du CBD : fleurs séchées à fumer ou à infuser, huiles à avaler, résines, bonbons, mais aussi cosmétiques et même des produits à destination des animaux.

  • Le CBD est-il légal ?

Jusqu’à il y a peu, il existait un certain flou juridique autour des produits contenant du CBD. Depuis janvier 2022 c’est officiel, tous les extraits de chanvre (feuilles, fleurs, graines, tiges) et tous les produits dérivés contenant du CBD sont autorisés en France, à condition que leur teneur en THC ne dépasse pas 0,3 %. Mais ces produits ont interdiction de revendiquer une quelconque allégation santé, comme par exemple se vanter de réduire les douleurs, de favoriser le sommeil ou de diminuer le stress. Par ailleurs, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) a rappelé en février dernier l’interdiction faites aux vétérinaires de conseiller, utiliser ou même prescrire des produits contenant du CBD. En effet, les produits « revendiquant des allégations thérapeutiques en médecine vétérinaire telles que la gestion de la douleur relèvent toujours du statut du médicament vétérinaire et doivent donc être autorisés par l’Anses ou la Commission européenne sur la base d’un dossier évalué selon des critères scientifiques de qualité, sécurité et efficacité », rappelle l’ANMV.

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