Article paru dans Dr Good n°34 de mars-avril 2023 /
Pour adopter de nouvelles routines ou se débarrasser de mauvaises habitudes, mieux vaut comprendre comment le cerveau fonctionne, et se donner le temps de réfléchir avant d’agir.
Chaque matin enchaîner douche-café-tartines en écoutant la même radio, prendre toujours le même itinéraire pour aller au travail, croquer dans un biscuit à chaque café sans même se demander si on en a envie… « 40% de nos comportements quotidiens sont automatiques, nous les effectuons sans réfléchir, explique la psychologue Anaïs Roux. Le problème, c’est que notre cerveau ne fait pas la différence entre bonnes et mauvaises habitudes, alors que pour la santé, ça compte ! » Et si on se penchait justement sur notre cerveau pour comprendre comment fonctionnent les habitudes ?
Pourquoi avons-nous des habitudes ?
« Avoir des comportements automatiques inconscients, c’est très pratique au quotidien ! Le cerveau économise de l’énergie et ça libère des ressources cognitives pour réfléchir à autre chose », explique le neuroscientifique Thomas Boraud. Éplucher, couper et cuire des légumes toujours de la même façon, sans y penser, ça permet de discuter avec son conjoint de choses plus intéressantes que la recette des carottes Vichy ! Et si on a longtemps cru qu’il s’agissait de mécanismes archaïques, de récents travaux montrent qu’il n’en est rien : « en comparant différentes espèces de vertébrés, nous avons découvert que les habitudes existent surtout chez les animaux les plus complexes. Cette capacité a été sélectionné au fur et à mesure de l’évolution », précise le chercheur.
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« Avoir des comportements automatiques inconscients, c’est très pratique au quotidien ! Le cerveau économise de l’énergie et ça libère des ressources cognitives pour réfléchir à autre chose », explique le neuroscientifique Thomas Boraud. Éplucher, couper et cuire des légumes toujours de la même façon, sans y penser, ça permet de discuter avec son conjoint de choses plus intéressantes que la recette des carottes Vichy ! Et si on a longtemps cru qu’il s’agissait de mécanismes archaïques, de récents travaux montrent qu’il n’en est rien : « en comparant différentes espèces de vertébrés, nous avons découvert que les habitudes existent surtout chez les animaux les plus complexes. Cette capacité aété sélectionné au fur et à mesure de l’évolution », précise le chercheur.