Environnement et santé mentale

Dossier paru dans Recherche & Santé n°168, la revue de la Fondation pour la recherche médicale – septembre 2021 /

Longtemps stigmatisées, les maladies mentales sont pourtant fréquentes, sévères et le plus souvent chroniques. Elles peuvent débuter à tout âge, et affecter ainsi sévèrement la trajectoire de vie des personnes concernées, les malades comme leur entourage. Si la recherche médicale a tardé à s’y intéresser sérieusement, elle s’est depuis rattrapée et multiplie les études pour comprendre l’influence de l’environnement sur leur survenue.

Extrait :

Les maladies mentales sont de plus en plus nombreuses.

INFO/INTOX

Régulièrement, de nouvelles maladies sont en effet identifiées dans l’ouvrage de référence mondial : le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), publié par l’Association américaine de psychiatrie. C’est le cas récemment par exemple du syndrome d’hyperphagie incontrôlée (une sorte de boulimie non suivie de vomissements volontaires). Pour autant, ces pathologies et les personnes qui en souffrent existaient déjà auparavant mais n’étaient pas identifiées comme telles. Il s’agit donc plutôt d’une catégorisation des maladies mentales qui évolue et s’affine, ce qui facilite leur dépistage et permet une meilleure prise en charge.

Les personnes souffrant de maladies mentales sont dangereuses.

INTOX

Les personnes atteintes de maladies mentales sont dix fois plus victimes d’actes criminels qu’elles n’en sont les auteures. Il n’y a pas de risque criminogène lié aux troubles mentaux. Pourtant, la dangerosité supposée des patients est au cœur des préjugés et idées reçues concernant les maladies mentales.

Les maladies mentales ne concernent que les adultes.

INTOX

Près de 20 % des enfants et des adolescents dans le monde présentent des troubles ou des difficultés mentales avec un impact sur leur trajectoire de vie : trouble déficit de l’attention avec hyperactivité, trouble du spectre de l’autisme, troubles des conduites alimentaires, refus scolaire anxieux… Le diagnostic est plus difficile que chez l’adulte, parce que les enfants n’ont pas toujours les mots et le recul nécessaires pour en parler, et parce qu’il n’est pas toujours facile de distinguer maladie mentale débutante et difficultés dans les apprentissages (mauvais résultats scolaires, retards d’acquisition du langage et/ou des compétences sociales…)

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