Reportage paru dans « Le Pèlerin » février 2025 /

Défier son corps et son mental en nageant dehors l’hiver est une activité qui fait de plus en plus d’adeptes. Et les recherches scientifiques quant à ses bienfaits pour la santé se multiplient. Découverte d’une pratique rafraichissante à plus d’un titre.
6°C à peine. C’est la température du lac Bleu, ce matin de janvier à Morillon (Haute-Savoie). Pourtant les Givrées, comme elles se surnomment, sont enthousiastes à l’idée d’y plonger ! « Ça va ! C’est un peu plus chaud que d’habitude », s’amuse Françoise, qui tout l’hiver vient nager là deux à trois fois par semaine. Avec Florence et Laure, elles pratiquent régulièrement la nage en eau froide depuis quelques années déjà : concrètement il s’agit d’être actif dans une eau entre 5° et 15°C. Rien à voir avec une immersion statique dans une baignoire de glaçons ou le traditionnel barbotage du 1er janvier en Méditerranée… Les plus courageuses comme Carrie et Sylvie nagent aussi en eau glacée, c’est-à-dire entre 0° et 5°C, un peu plus haut dans la montagne, au lac aux dames à Samoëns. Elles ont mêmes été médaillées en 50m nage libre lors des derniers championnats de France dans la catégorie 55-59 ans ! Et pour se réchauffer entre deux longueurs, ces dames se réfugient dans un sauna : « d’octobre à avril, j’installe mon sauna au bord du lac. Cela permet aux plus frileux de tenter plus facilement l’expérience de la nage en eau froide ! » explique åsa, une suédoise qui vit à Samoëns depuis 20 ans, adepte elle aussi des longueurs dans le lac.
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