Urgences psy : les gestes qui sauvent

Article paru dans Dr Good #33 – janvier 2023

La santé mentale peut être mise à rude épreuve lors d’un événement traumatique. De même qu’il existe des gestes de premiers secours en cas d’urgence vitale, une réaction rapide et adaptée permet de limiter les effets d’un traumatisme psychique.

Position latérale de sécurité, massage cardiaque, pose d’un garrot… À défaut de savoir faire correctement ces gestes lors d’une urgence vitale, nous savons tous qu’ils existent et qu’ils peuvent sauver des vies. Mais savons-nous comment réagir lorsque c’est la santé mentale qui est en jeu ? Quelles actions faut-il effectuer en priorité face à une personne qui vient de vivre un événement traumatisant et dont le psychisme est menacé ? Connaître les réponses à ces questions est crucial, cela permet de réduire le risque de syndrome de stress post-traumatique, et d’éviter ainsi une souffrance morale et des troubles psychiques qui peuvent profondément altérer la vie sociale, personnelle et professionnelle.

Quelles situations provoquent un choc traumatique ?

Les circonstances sont très variées, mais elles ont en commun quatre caractéristiques fondamentales qu’explique la Dr Gaëlle Abgrall : « il s’agit d’événements imprévus, où l’on ressent un fort sentiment d’impuissance, où l’on peut être confronté au réel de la mort et qui peuvent mettre en péril l’intégrité physique. » Cela peut survenir de façon collective, c’est-à-dire affecter plusieurs personnes comme par exemple un incendie, un accident industriel, une catastrophe naturelle, un attentat, ou être le témoin d’un suicide sur la voie publique. Il peut aussi s’agir d’un événement vécu individuellement, comme une agression, des violences domestiques, un viol, assister à la mort violente d’un proche… « Toutes ces situations provoquent naturellement un stress immédiat très important, c’est ce que l’on appelle le choc traumatique. Selon la nature de l’événement et les réactions de la victime, il y a un risque plus ou moins important de syndrome de stress post-traumatique », détaille la psychiatre.

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