Article paru dans « Sciences & Avenir » n° 884 octobre 2020 /
Une personne sur trois déclare mal dormir. Mais les troubles du sommeil sont très divers. Leurs conséquences sur notre santé et les méthodes de prise en charge le sont tout autant.
1/ Quand faut-il s’inquiéter face à l’insomnie ?
Stress, repas copieux, rendez-vous amoureux… Beaucoup de facteurs extérieurs peuvent influencer notre sommeil. Se réveiller insatisfait de sa nuit, cela arrive à tout le monde, et cela n’a rien d’inquiétant. Une étude menée en 2013 sur plus de 1 000 personnes par une équipe de l’Université fédérale de Sao Paulo a ainsi montré que 23 % des personnes qui estiment bien dormir présentent pourtant un trouble objectif du sommeil, à l’inverse 64 % de celles déclarant avoir bien dormi ont en réalité un sommeil de mauvaise qualité. Pour la médecine, l’insomnie se définit par l’existence d’au moins un trouble (difficultés d’endormissement ou de maintien du sommeil, réveil trop précoce, temps de sommeil nocturne inférieur à 6 heures) survenant au moins trois fois par semaine et depuis au moins trois mois, dans un contexte pourtant propice au sommeil. Et cela doit être accompagné de répercussions sur l’activité diurne (fatigue, irritabilité, difficultés professionnelles ou scolaires…) qui conduisent à consulter. Avant tout traitement médicamenteux, il faut commencer par objectiver les troubles et leurs conséquences en tenant par exemple un agenda du sommeil, à identifier et corriger les mauvaises habitudes, et à écarter toute pathologie qui pourrait être à l’origine de l’insomnie.
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