Cheval Star n°248 rubrique Savoir – mai 2012
Même si c’est la meilleure position pour se reposer, le cheval n’aime pas trop s’allonger car d’une certaine façon, il se met en danger.
Le sol est souple, l’herbe tendre et moelleuse, le soleil haut dans le ciel donne envie de ne rien faire d’autre qu’une petite sieste… Il n’y a plus qu’à s’allonger et à profiter de ce repos bien mérité ! En fait, ce n’est pas fréquent pour le cheval. Car pour lui, se coucher au sol est une prise de risque. Si un danger survient, il lui faudra se relever avant de fuir. Et il risque de perdre du temps. Pour cette raison, il est assez rare qu’un cheval se couche pour dormir. Ainsi si un cheval dort en moyenne cinq à six heures par jour, quand toi tu passes au moins 8 heures dans ton lit, la plupart du temps il le fait debout !
Avant de s’allonger, le cheval prend quelques précautions. Il faut d’abord qu’il soit totalement tranquille: pas de menace à l’horizon, un espace dégagé où il pourra facilement repérer un éventuel danger, ou bien un grand box dans lequel personne ne viendra le déranger et où il ne risque pas de se cogner en se relevant. Ensuite il gratte le sol, renifle bruyamment, pour vérifier la qualité. Un cheval ne se couche pas n’importe où ! Le sable, la sciure, la paille… il faut que ce soit confortable. Il commence par plier les antérieurs, comme pour se mettre à genoux, puis les postérieurs pour poser son arrière main au sol. Il peut alors s’allonger dans différentes positions, qu’on appelle décubitus.
Le cheval ne s’allonge que pour dormir. En général quand il a besoin de vraiment se reposer, d’un sommeil profond. Mais comme il n’aime pas prendre de risque, il le fait par plusieurs tranches successives. Il ne se couche pas pour une sieste d’une heure d’affilée ! Ça, seuls les poulains le font. Non, un cheval adulte, préféra faire plusieurs courtes siestes au sol, avec quelques heures en somnolant debout. Voilà pourquoi nos chevaux domestiques, qui vivent loin des prédateurs, ont tendance à dormir plus souvent allongés que leurs cousins sauvages. Ils ne sont pas plus fainéants, ou plus fatigués, simplement moins stressés !