Dossier : Attaques cérébrales, réagir au plus vite. FRM#107

Dossier sur les AVC (accidents vasculaires cérébraux) paru dans Recherche & Santé n°107
La revue de la Fondation pour la Recherche Médicale – juillet 2006

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EXTRAIT :

Mal connus, les accidents vasculaires cérébraux font pourtant de nombreuses victimes chaque année. Pour en limiter les séquelles, il faut une prévention efficace mais aussi savoir reconnaître l’accident lorsqu’il survient, afin de permettre une prise en charge rapide.

Une paralysie partielle, une difficulté à s’exprimer ou bien un trouble visuel qui peuvent s’accompagner de maux de tête, tels sont les symptômes habituels de l’accident vasculaire cérébral (AVC). Ce mal peu connu concerne pourtant chaque année environ 150 000 personnes en France.

L’AVC, ou attaque cérébrale, est un arrêt soudain de la circulation sanguine dans une partie du cerveau. Dans 80 % des cas, il s’agit d’un infarctus cérébral, c’est-à-dire d’un caillot de sang qui bouche une artère, ce qui asphyxie la région située en aval. Plus rarement, 15 % des cas, c’est une artère qui se rompt et provoque une hémorragie cérébrale. Dans les 5 % restant, on est face à une rupture d’anévrisme : une malformation vasculaire congénitale qui se rompt et provoque une hémorragie au niveau des méninges. Encore plus rarement, il peut s’agir d’une veine cérébrale qui se bouche, on parle alors de thrombose veineuse cérébrale. Dans tous les cas, un AVC conduit à la mort des neurones. Selon la région du cerveau touchée, les conséquences ne seront pas les mêmes (voir infographie).

Il survient en France un AVC toutes les quatre minutes. « C’est une pathologie de l’âge mûr qui dans 75 % des cas touchent les plus de 65 ans », décrit le Pr Maurice Giroud, neurologue au CHU de Dijon. D’après les enquêtes épidémiologiques, on sait aujourd’hui qu’un quart des personnes victimes d’un AVC décède dans le premier mois. Pour les autres, on estime que 60 % conserveront des séquelles de types troubles moteurs ou aphasie. Rappelons aussi que chez l’adulte, l’AVC est la première cause de handicap et la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer. Il ne faut négliger non plus qu’après un AVC, près de la moitié des patients soufrent de dépression. Enfin, dans 18 % des cas, il y aura récidive.

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