Le cerveau, une mécanique inégalée

Article paru dans “Un cerveau au top !”, le hors-série n°198 de “60 Millions de Consommateurs” avril-mai 2019 /

Neurones, aires cérébrales, connexions, plasticité… Pour comprendre le fonctionnement du cerveau, il faut d’abord se pencher sur son anatomie. Tour d’horizon des cellules et des structures qui s’activent du premier jusqu’au dernier jour de notre vie. 

Dès l’Antiquité, Platon a eu l’intuition que le cerveau était le siège de l’intelligence. Aristote, au contraire, avançait l’idée que le cœur était le centre de nos émotions, et le cerveau ne servait qu’à refroidir le sang… Comment expliquer alors que ce soit le seul organe de notre corps intégralement protégé à l’intérieur d’une boite osseuse ? Et qu’il consomme 20 % de l’oxygène et 25 % du sucre de tout l’organisme alors qu’il ne représente que 2 % en moyenne du poids d’un homme adulte ? C’est que le cerveau est le véritable chef d’orchestre de notre organisme ! Son rôle principal est de contrôler nos actions, motrices et psychiques, en fonction des informations sensorielles qui lui parviennent. Il est aussi le siège de la mémoire et de la pensée, et régule les mécanismes hormonaux qui influencent le fonctionnement biologique de notre corps. De fait aujourd’hui en médecine, la mort ne se définit plus par l’arrêt du cœur (qui peut être relancé grâce à la réanimation), mais bien par l’arrêt irréversible des fonctions cérébrales. 

100 milliards de neurones

La cellule nerveuse, appelée neurone, est l’unité fonctionnelle du cerveau. Son rôle est de transmettre l’information, sous forme d’influx bioélectrique. Ce signal circule à sens unique le long de l’axone qui, à la manière d’un fil électrique, est entouré d’une gaine isolante appelée myéline (voir schéma). À ses extrémités, chaque neurone compte des milliers de ramifications lui permettant d’être connecté à d’autres neurones. Dans le cerveau d’un adulte, pas moins de 100 milliards de neurones, c’est autant d’étoiles qu’il y en a dans la Voie Lactée ! Et cela représente un million de milliards de connexions, ce qui fait du cerveau un réseau biologique bien plus complexe que le réseau internet actuel. La zone de contact entre deux neurones est appelée synapse. Là, l’information est transmise par des molécules chimiques, les neurotransmetteurs, comme la dopamine, l’adrénaline ou la sérotonine par exemple. 

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