Rhumatismes & alimentation

Dossier paru dans « Dr Good C’est bon » n°33 janvier 2025 /

Si l’on veut retarder l’apparition des douleurs articulaires mais aussi limiter leurs effets sur la vie quotidienne, il est conseillé d’adopter une alimentation de type méditerranéen, riche en anti-inflammatoires et antioxydants.

Près d’un quart des Français souffrent de rhumatismes. Ces dernières années, de plus en plus d’études se sont intéressées à l’impact de nos habitudes de vie sur ces douleurs, et notamment la sédentarité, le stress, et de l’autre côté de la balance, la pratique régulière d’une activité physique et la qualité de notre alimentation. Mais avec la multiplication des régimes « sans » et des pratiques telles que le jeûne intermittent ou le véganisme, pas toujours facile de s’y retrouver ! C’est pour cette raison que la Société française de rhumatologie a publié récemment ses premières recommandations quant à l’alimentation des patients souffrant de rhumatisme chronique inflammatoire. Certes « l’alimentation ne guérit pas les rhumatismes, mais elle participe au traitement, en soulageant en partie les symptômes tels que la douleur ou la raideur », précise en effet le Pr Jérémie Sellam, rhumatologue à l’hôpital St Antoine (AP-HP, Paris) et co-auteur de ces recommandations avec le Pr Sébastien Czernichow, médecin nutritionniste à l’hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP, Paris).

Rhumatismes : de quoi parle-t-on ?

« Le terme de rhumatismes englobe toutes les affections des articulations. Elles ont pour manifestation commune la douleur, qui est en général le motif pour lequel on consulte un médecin », explique le Pr Jérémie Sellam. Mais cela regroupe des maladies très distinctes comme l’arthrose, la plus fréquente, les différentes formes d’arthrites, les tendinites ou encore la fibromyalgie. « Une articulation est composée de nombreux tissus. En général la douleur vient de l’os ou de la membrane synoviale (qui tapisse l’intérieur de l’articulation, ndlr) mais pas du cartilage lui-même puisqu’il n’est pas innervé », rappelle le rhumatologue. Cela explique pourquoi il n’y a pas toujours de lien entre l’importance de la douleur et la destruction du cartilage visible sur les examens d’imagerie médicale : « une articulation peut être en très mauvais état et ne pas provoquer de douleur, et vice-versa. Le plus important c’est le ressenti du patient. »

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