Cheval Star n°268 rubrique savoir – janvier 2014
Chevaux de trait, poneys de montagne, ânes… Beaucoup de races d’équidés sont actuellement en danger. Pour les sauver, associations et éleveurs font de véritables plans de bataille.
Les différentes races de chevaux, mais aussi de chiens, de poules ou de vaches ont été créées par l’homme lorsqu’il a domestiqué ces animaux pour répondre à des besoins : les chevaux de trait pour le travail des champs, des chevaux légers pour tirer les carrioles, d’autres pour faire la guerre, partir à la chasse… Et comme autrefois on voyageait assez peu, chaque région développait ses propres races : les traits Auxois ou ardennais dans le nord de la France, le poney landais dans le Sud ouest, le cheval de Megève en Haute-Savoie… Notre pays a connu une diversité incroyable de races de chevaux ! Et puis, la voiture a été inventée, les paysans ont utilisé des tracteurs, la guerre ne s’est plus faite à cheval. Alors, beaucoup de ces races ont commencé à disparaître. Et c’est comme ça qu’il ne reste par exemple plus que 10 races de trait reconnues en France alors qu’elles étaient plus nombreuses autrefois.
Chaque année, l’Union Mondiale pour la Nature dresse une liste rouge des espèces sauvages menacées : tout le monde connaît le tigre du Bengale, l’ours polaire ou encore le panda. Mais on oublie qu’il y a aussi des animaux domestiques qui sont menacés. Ainsi, en Europe, 520 races d’équidés sont en danger de disparition ! Pour quelques unes d’entre elles, des plans de sauvegarde sont mis en place, les éleveurs s’organisent. Mais le plus important c’est de trouver des nouvelles utilisations pour ces animaux, car sinon, faire naître plus de poulains ne sert à rien coûte de l’argent. Dans certaines villes, on utilise le cheval pour le transport scolaire ou le ramassage des ordures, certains vignerons travaillent à nouveau leurs vignes avec des chevaux, des troupeaux de chevaux sont placés dans des régions de montagne ou de plaine pour entretenir le paysage etc… C’est grâce au retour du cheval dans notre vie quotidienne, et pas seulement dans nos loisirs ou notre activité sportive, que l’on va permettre à certaines de ces races de continuer à exister.