Jean-François Delfraissy : « Des interruptions thérapeutiques peu encoura geantes »
Paru le 01/05/2006 dans La Recherche n°397 à la page 24 (516 mots)
Plusieurs essais testent les interruptions de traitement chez les séropositifs. L’objectif est de réduire les les coûts et les effets secondaires des trithérapies. Mais les premiers résultats sont mitigés [1].
La Recherche : Pourquoi envisager des interruptions de traitement alors que les trithérapies ont réduit de 85 % la mortalité par sida ?
Jean-François Delfraissy : Notamment parce que les effets secondaires de ces trithérapies sont lourds : nausées, troubles digestifs, modification inesthétique de la répartition des graisses… 11 à 12 % de séropositifs pratiquent d’eux-mêmes des interruptions thérapeutiques afin de diminuer ces effets indésirables. Plusieurs essais cliniques ont donc été lancés afin de mesurer les bénéfices et les risques d’une telle pratique. On a proposé à des milliers de séropositifs une pause thérapeutique.