Article paru dans « Dr Good c’est bon » n°31 octobre 2024 /

Ce trouble du fonctionnement de l’intestin peut être à l’origine d’une gêne importante dans la vie quotidienne. Adapter son alimentation peut permettre d’en réduire l’impact.
En France, entre 4 à 5 % de la population souffrirait du syndrome de l’intestin irritable, aussi appelée colopathie fonctionnelle, soit environ 3 millions de personnes. Cette affection chronique, reconnue bel et bien comme une maladie par de nombreuses sociétés savantes et par l’Assurance maladie, peut avoir des répercussions importantes au quotidien. Pour autant, « c’est une maladie qui a tendance à être banalisée. Si la médecine permet aujourd’hui de soulager certains symptômes, il n’existe pas de solution pour en guérir. Il s’agit donc de “mieux vivre” avec un intestin irritable », déclare Patricia Renoul, présidente de l’Association des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable (APSSII). Et ce “mieux vivre“ peut, entre autres, passer par une adaptation des habitudes alimentaires.
Qu’est-ce que le syndrome de l’intestin irritable ?
C’est une « maladie classée dans les désordres de l’axe intestin-cerveau qui se caractérise par plusieurs symptômes digestifs : des douleurs ou crampes abdominales fréquentes associées à des modifications de la fréquence et de l’aspect des selles. Cela peut être majoritairement de la constipation ou bien de la diarrhée, ou une alternance de ces deux conditions. Et ces symptômes sont présents depuis plus de 6 mois », explique le Pr Jean-Marc Sabaté, gastro-entérologue à l’hôpital Avicenne (AP-HP, Bobigny). Les ballonnements et les gaz sont aussi très fréquents et à cela s’ajoutent parfois, selon les malades, des nausées, des brûlures d’estomac, une fatigue chronique, des douleurs musculaires, des maux de tête, des cystites interstitielles (inflammation de la vessie sans cause infectieuse) …
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