Le soleil en 40 questions

Sciences & Avenir n°833 juillet 2016 /

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Extraits :

Autobronzant : Crèmes, lingettes ou sprays autobronzants, ils contiennent tous de la DHA (dihydroxyacétone) qui, à l’air libre, réagit avec les acides aminés présents à la surface de notre peau en produisant une coloration brun-orangé. Rien à voir donc avec le « vrai » bronzage. De fait, les produits autobronzants ne protègent absolument pas contre les méfaits des rayons UV. Et si l’on veut s’exposer au soleil, il est indispensable d’appliquer une crème protectrice en plus de l’autobronzant.

Bronzage : Mécanisme naturel de défense contre les rayons UV qui implique deux types de cellules : les mélanocytes activent et produisent la mélanine, un pigment qui absorbe les rayons et donne sa couleur brune à la peau ; et les kératinocytes qui se multiplient et rendent la peau plus épaisse donc plus difficile à traverser pour les UV. Le bronzage protège en partie des coups de soleil mais pas des risques de cancer ni du vieillissement cutané. Même bronzé, la crème solaire reste donc de rigueur.

Coup de soleil : Brûlure de la peau provoquée par les rayons UVB, qui peut s’accompagner de démangeaisons et/ou de cloques. Rougeur caractéristique et sensation de chaleur sont dues à la dilatation de microvaisseaux superficiels : cette réaction inflammatoire disparaît en une à deux semaines, après une éventuelle phase de desquamation. Si le coup de soleil couvre une surface supérieure à dix fois la paume de la main et/ou s’accompagne de cloques de plus de 3 cm de diamètre, il faut consulter un médecin.

Exposition : Les risques liés au soleil dépendent de la durée d’exposition et de l’incidence des rayons : plus le soleil est haut dans le ciel, et plus la quantité de rayons UV reçue par la peau est importante. C’est pourquoi, en France métropolitaine, il faut éviter une exposition entre 12h et 16h. En tout lieu de globe, une règle simple à retenir : ne vous exposer pas au soleil, ou alors en vous protégeant au maximum, lorsque votre ombre est plus courte que vous.

Horloge biologique : La lumière solaire est le principal régulateur de notre horloge biologique. Pour bien dormir ou récupérer après un décalage horaire, il est indispensable de s’exposer chaque jour pendant quelques minutes à la lumière du soleil, même de façon indirecte.

Lucite : allergie bénigne au soleil due aux UVA, qui se manifeste par une éruption de petits boutons qui peuvent démanger.

Nuages : Un ciel voilé peut laisser passer jusqu’à 80 % des rayons UV, ce n’est donc pas une protection suffisante contre le soleil ! Idem en altitude, où la sensation de fraicheur laisse croire qu’il y a moins de risques : au contraire, plus on est haut, et plus on est exposé aux UV, car la couche atmosphérique qui les filtre est moins épaisse.

QI : Quelques études expérimentales ont montré que la lumière du soleil pouvait avoir une influence positive sur la cognition. Elle stimulerait en effet nos performances intellectuelles et notre vigilance. De façon indirecte, à travers notamment la production de vitamine D, elle préviendrait par ailleurs la sénilité chez les personnes âgées.

Réverbération : Les rayons UV rebondissent facilement sur les surfaces réfléchissantes telles que la neige (jusqu’à 80 % des rayons renvoyés), l’eau (environ 25 %) ou même le sable clair (autour de 15 %). Dans ces conditions, il est donc très important de se protéger avec de la crème solaire et/ou des vêtements et des lunettes solaires, même si l’on est sous un parasol par exemple, qui bloque les rayons directs mais pas les rayons réfléchis !

UV : La lumière du soleil se décompose notamment en lumière visible (l’arc-en-ciel), rayons infrarouges et ultraviolets (UV).
– Les UVA constituent 95 % des UV qui nous parviennent, ils ne sont stoppés ni par les nuages ni une vitre. Ils pénètrent facilement le derme où ils activent la mélatonine déjà présente, provoquant ainsi un bronzage rapide mais de courte durée. Ils accélèrent le vieillissement de la peau et favorisent par ailleurs la formation de radicaux libres, impliqués dans la survenu des cancers cutanés.
– Les UVB sont arrêtés par les nuages ou une vitre. Ils pénètrent peu l’épiderme mais le brûlent facilement (coup de soleil et risque de cancers). En stimulant la production de mélatonine, ils sont à l’origine du bronzage « retardé », 48 à 72 heures après l’exposition au soleil.

Vieillissement : Ce sont surtout les UVA qui sont impliqués dans l’accélération du vieillissement cutané dû à des expositions répétées au soleil. L’altération des fibres de collagène et d’élastine présentent dans la peau favorisent rides et ridules. Des tâches pigmentées peuvent aussi apparaître de façon permanente sur les zones les plus exposées (visage, bras, décolleté). Pour prévenir ces phénomènes, il faut s’exposer le moins possible au soleil, et ce dès l’enfance, et se protéger systématiquement (crème et/ou vêtements).

Zygomatiques : C’est bien connu, le soleil c’est bon pour le moral ! En effet, la lumière du soleil stimule notamment la production de sérotonine dans notre cerveau, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de l’humeur, du sommeil et de l’appétit. De fait, la luminothérapie est un traitement officiellement reconnu contre la dépression saisonnière : il s’agit de s’exposer quotidiennement à une lampe reproduisant la lumière du soleil.

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