Allergies saisonnières & alimentation

Dossier paru dans « Dr Good c’est bon » n°35 mai 2025 /

De la fin de l’hiver jusqu’au début de l’automne, de nombreuses variétés de plantes peuvent être à l’origine d’une allergie respiratoire. Il existe des solutions pour réduire les symptômes, et certaines pourraient même passer par notre assiette !

Rhume des foins, rhinite allergique, allergie saisonnière… de quoi parle-t-on ?

L’allergie est une réaction excessive de notre système immunitaire, spécifique à une substance étrangère à l’organisme mais qui en théorie ne représente aucun danger pour celui-ci. « Il existe différents types d’allergènes respiratoires. Il peut s’agir de pollens de plantes mais aussi d’acariens et de moisissures », explique le Pr Pascal Demoly, président 2022-2024 de la Société Française d’Allergologie. Les allergies au pollen se manifestent sous deux formes principales : la rhinite allergique et l’asthme allergique. La rhinite, aussi appelée rhume des foins, se caractérise par une inflammation du nez et de la gorge, une sensation de nez bouché et/ou qui coule en permanence, des éternuements à répétition, et cela peut s’accompagner d’une conjonctivite (inflammation de l’œil à l’origine de démangeaisons, larmoiements et de paupières enflées). Quant à l’asthme, favorisé par cette rhinite allergique, il s’agit d’une inflammation des bronches à l’origine de troubles respiratoires, de toux, et d’un essoufflement plus ou moins important. « En général, l’allergie respiratoire débute pendant l’enfance. Mais on peut tout à fait devenir allergique à l’âge adulte », précise le Pr Pascal Demoly.

Quels sont les principales plantes à l’origine de ces allergies ?

« Il existe en France un très grand nombre de pollens différents qui peuvent provoquer des symptômes allergiques. Le risque est par exemple très élevé avec les graminées et certaines plantes herbacées (telles que l’ambroisie, l’armoise et la pariétaire, ndlr), des arbres type bouleau, frêne, noisetier, charme mais aussi cyprès et olivier », détaille le Pr Pascal Demoly. Il y a aussi un risque avec le platane, les fleurs de la famille des amarantes et le plantain. Si vous présentez des symptômes de rhinite et/ou d’asthme allergique, des examens sont nécessaires pour confirmer le diagnostic : un interrogatoire clinique complété d’un test cutané appelé prick test, qui consiste à examiner la réaction au niveau de la peau après contact avec des petites quantités de différents allergènes. Des mesures du souffle peuvent aussi être réalisées.

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