Migraine, les solutions dans l’assiette

Dossier paru dans Dr Good C’est Bon #19, sept-oct 2022 /

Certains aliments ou régimes pourraient être des facteurs déclencheurs de crises de migraine quand d’autres au contraire aideraient à les prévenir. Mais est-ce que cela marche pour tout le monde, et faut-il bouleverser toute son alimentation pour ne plus souffrir ? Explications pratiques.

Des crises complexes

La moitié de la population mondiale souffre de mal de tête au moins une fois par an a révélé récemment une étude norvégienne. Parmi les quelques 200 types de céphalées décrits par la médecine, la crise de migraine est l’une des plus invalidantes. Et « le lien entre migraine et alimentation est souvent abordé par les patients en consultation, mais nos réponses sont parfois évasives », déclare la Dr Virginie Corand, neurologue au CHU de Bordeaux, dans la revue médicale Neurologies. D’où l’importance de faire le point sur les connaissances scientifiques actuelles sur le sujet, et de comprendre ce qui dans notre assiette peut participer à déclencher une migraine ou au contraire aider à la prévenir. Il est question d’aliments bien sûr, mais aussi d’hygiène de vie et plus particulièrement de gestion du poids et de l’activité physique.

QU’EST-CE QUE LA MIGRAINE ?

La migraine est une maladie chronique se caractérise par des épisodes récurrents de maux de tête souvent intenses, de type pulsatile et en général unilatéral (un seul côté de la tête, presque toujours le même). Cette douleur peut être aggravée par le mouvement, s’accompagner de nausées ou vomissements, d’une sensibilité accrue à la lumière et/ou au bruit. En l’absence de traitement ou s’il n’est pas efficace, une crise de migraine peut durer jusqu’à trois jours et clouer le patient au lit. Heureusement, entre chaque crise, il n’y a aucun symptôme particulier.  

Il ne faut pas confondre migraine et :
– céphalée de tension : mal de tête le plus fréquent qui correspond à une sensation de compression continue sur l’ensemble du crâne.
– céphalée à l’effort :  elle survient après une activité sportive intense et peut durer jusqu’à 48 heures.
– céphalée orgasmique : la douleur débute juste avant le paroxysme sexuel, concerne toute la tête et peut durer jusqu’à 48 heures.
– céphalée liée à la surconsommation de médicaments contre la douleur.
– algie vasculaire de la face : douleur extrêmement violente au niveau de l’œil, de la mâchoire, de la tempe qui peut irradier jusqu’à la nuque, et ne concerne qu’un seul côté de la tête.

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