On se bouge contre l’arthrose !

Dossier paru dans Dr GOOD n°35 de mai-juin 2023 /

Il est grand temps de ne plus considérer cette maladie articulaire comme une fatalité ! Aujourd’hui, de nombreuses approches complémentaires permettent de soulager les douleurs dues à l’arthrose et ralentir l’évolution de la maladie. Activité physique et médicaments agissent de concert.

L’arthrose est la pathologie articulaire la plus fréquente. Mais pas question de la considérer comme une usure normale des articulations : c’est une maladie due à de nombreux phénomènes mécaniques et biologiques. Concrètement, il s’agit d’une destruction progressive du cartilage qui provoque une production accrue de liquide synovial, d’où un gonflement de l’articulation et des crises inflammatoires. Longtemps silencieuse, la maladie alterne ensuite entre phases chroniques et crises douloureuses. « On sait aujourd’hui que l’arthrose implique de nombreux tissus, pas seulement le cartilage, mais aussi l’os et la membrane synoviale par exemple. Par ailleurs, on distingue plusieurs formes d’arthrose, selon qu’elle a pour cause principale le surpoids par exemple ou des traumatismes articulaires répétés », explique le Pr Francis Berenbaum, rhumatologue. Certaines formes évoluent beaucoup plus rapidement, certaines articulations sont plus douloureuses que d’autres, mais sans que l’on sache encore pourquoi.

Si l’on considère l’ensemble de la population, c’est l’arthrose de la colonne vertébrale qui est la plus fréquente : elle touche près de 75 % des personnes entre 65 et 75 ans, mais elle est le plus souvent silencieuse. Vient ensuite l’arthrose des mains, qui concerne jusqu’à 60 % des seniors, mais n’entraîne des déformations irréversibles des doigts que chez une minorité. Lorsqu’elle s’attaque au pouce, on parle de rhizarthrose. Quant à l’arthrose du genou (gonarthrose) et de la hanche (coxarthrose), elles provoquent des symptômes chez 30 % et 10 % des plus de 65 ans. C’est la plus invalidante car elle est à l’origine des douleurs importantes et restreint la mobilité. L’arthrose de la cheville, elle, est très rare.

Si l’arthrose inquiète tant aujourd’hui, c’est qu’elle peut être à l’origine d’une réduction importante de l’activité physique, et donc augmenter les facteurs de risques cardiovasculaires. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des moyens de la prévenir et de ralentir son évolution, et pour cela, il faut bouger régulièrement !

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