Combattre les maux de l’hiver

Sciences & Avenir n°850 – décembre 2017 /

 

Extraits : 

 

 

Une cure de vitamines, c’est utile pour renforcer les défenses immunitaires
VRAI Plusieurs vitamines sont impliquées dans le bon fonctionnement de notre système immunitaire, particulièrement celles qui sont antioxydantes. Ainsi la vitamine C stimule la mobilisation des globules blancs et l’absorption de fer : il a été montré qu’elle réduit la durée et la sévérité des rhumes. La vitamine D intervient dans le fonctionnement des lymphocytes B qui produisent les anticorps. Quant aux vitamines A et E, elles protègent les cellules contre le vieillissement, y compris les cellules immunitaires ! Cependant, il n’est pas nécessaire de se tourner vers des compléments alimentaires. Une alimentation variée et équilibrée, avec les incontournables 5 portions de fruits et légumes par jour, suffit amplement à vous apporter les doses nécessaires de vitamines, même en hiver. De nombreuses variétés hivernales peuvent être dégustées crues pour un apport optimal : pensez par exemple aux carottes, betteraves, choux variés, ainsi qu’aux agrumes, kiwi, pommes et poires. Et privilégiez les produits locaux et récoltés à maturité dont la teneur en vitamines est plus importante.

Je mange plus gras pour supporter le froid
FAUX L’hiver est souvent synonyme de plats roboratifs. Il y a 50 ans encore, manger plus gras et/ou plus sucré était effectivement nécessaire pour compenser l’énergie dépensée à maintenir notre corps à 37°C, alors que la température extérieure flirtait avec le zéro. Mais notre mode de vie moderne, très sédentaire et dans des locaux bien chauffés, a considérablement diminué nos besoins énergétiques ! Faut-il pour autant tourner le dos à la raclette, choucroute et autre fondue bourguignonne ? Non, car cela reste des plats conviviaux et appréciés, qu’il suffit de consommer avec modération. Quant à « l’alcool qui dissout les graisses » et qui aiderait à mieux faire passer ces plats, méfiez-vous aussi : il est lui même très calorique et d’autre part il peut avoir un effet négatif lorsqu’il fait froid. En effet, l’alcool favorise la dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui a pour effet de masquer la sensation de froid et augmente donc le risque d’hypothermie et/ou d’engelures.

Je protège les extrémités de mon corps contre le froid
VRAI En hiver, le risque pour les mains et les pieds, ce sont les engelures. Le froid provoque en effet une vasoconstriction périphérique : un rétrécissement du diamètre des petits vaisseaux sanguins qui parcourent nos extrémités. Conséquence, le sang circule moins bien, les tissus manquent d’oxygène et peuvent se nécroser. Pour s’en protéger, il faut porter de bons gants, des chaussettes chaudes et des chaussures pas trop serrées. C’est d’autant plus important si vous souffrez d’un syndrome de Raynaud (mauvaise circulation sanguine aux extrémités). La tête aussi doit être protégée : jusqu’à 30 % de la chaleur corporelle peut être perdue au niveau du crâne et du cou ! Et pour le reste du corps, adoptez la règle des « 3 couches » : la première, au contact de la peau, doit être respirante et ne pas retenir l’humidité, la deuxième maintient la chaleur, et la troisième a une fonction coupe vent et imperméable.

 

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